Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 17.1897

DOI Heft:
Nr. 6
DOI Artikel:
Saint-Marceaux, René de: La sculpture aux Salons de 1897
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.28018#0521

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LA SCULPTURE AUX SALONS DE 1897

La sculpture française est universellement admirée et passe
pour être sans rivale au monde. On la considère comme très supé-
rieure à notre école de peinture. Et pourtant, la peinture, dans la
seconde moitié de ce siècle, cherche incessamment à se renouveler,
tente des inventions hardies, essaie de nouveaux modes d’expres-
sion ; nous devons lui savoir gré de ses efforts, même quand le
résultat n’est qu’incomplètement atteint.

Pendant ce temps, au contraire, la sculpture est restée presque
immuable, fidèle à ce goût de l’art italien qu'elle tient d’une longue
tradition et d’un système d’éducation toujours en vigueur. Le style
pompeux de la Rome du xvi° siècle règne universellement dans
nos expositions annuelles de sculpture sous les déguisements
les plus variés. C’est presque toujours la même composition, le même
arrangement de convention ; l’unique souci d’un genre de décoration
qu’nne longue routine nous a transmis s’impose chez nous. On
dirait que la sculpture n’a d’autre but que de remplir des espaces
ou de couvrir des surfaces au moyen de corps humains dont les
attitudes traditionnelles ont en elles-mêmes des sens consacrés et
précis. Il arrive parfois que le collège des maîtres ajoute ou retranche
un mot au dogme respecté; mais cela ne fait point une révolution :
la sculpture française reprend le cours de sa vie tranquille, fidèle à
 
Annotationen