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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 17.1897

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Nr. 2
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Hymans, Henri: Correspondance de Belgique
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https://doi.org/10.11588/diglit.28018#0182

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CORRESPONDANCE DE L’ÉTRANGER

BELGIQUE

uelques mois à peine nous séparent de l’Expo-
sition à laquelle Bruxelles convie les nations
de l’Europe. L’industrie, on aime à le croire,
y fera éclater ses progrès et ses ressources. Ce
qu’y donneront les Beaux-Arts est difficile à
pronostiquer. Il ne semble pas que l’impor-
tance monumentale de l’entreprise doive lui
assurer un rang considérable entre ses pareilles.
Disposant encore des locaux de l’Exposition
de 1880, on leur donne en ce moment l’exten-
sion nécessitée par les nouvelles exigences,
mais rien n'annonce que nous y sentions le
charme de l’imprévu ou quelqu'une des hardies
et éphémères conceptions architecturales dont les expositions universelles offrent
le naturel et favorable prétexte. Même, le Parlement a repoussé la demande des
crédits nécessaires à l'édification d’une arcade monumentale dont le soubas-
sement attend, depuis pas mal d’années, un complément qu’on s’est, en désespoir
de cause, résolu à simuler.

Avouons pourtant que, faute d’un cadre monumentalement conçu, les
expositions universelles, par leur multiplication même, marquent à peine dans
les souvenirs et que leur attrait est en raison directe moins des plaisirs qu’elles
procurent à leurs visiteurs que du caractère imposant de leur mise en scène.
Ce n’est assurément pas le vieux Bude — Os Bucla -— avec ses plaisirs bruyants
qui a fait le succès de l'Exposition de Pesth, c'est la merveilleuse exhibition his-
torique et les splendides locaux où on l'avait aménagée.

Notre municipalité avait conçu le projet grandiose d’une reconstitution de la
partie de l’ancien palais des ducs de Brabant, élevé sous Gharles-Quint, et dont les
restes, épargnés par l’incendie de 1731, firent place, quelques années plus tard,
au quartier du Parc et de la place Royale, assez semblable à la place Stanislas,
 
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