DOI Heft:
Nr. 2
DOI Artikel:Nolhac, Pierre de: La décoration de Versailles au XVIIIe siècle, 5
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.28018#0120
LA DÉCORATION DE VERSAILLES
AU XVIII” SIÈCLE
C I N Q ü I È M E ARTICLE1)
VIII
L’APPARTEMENT DU DAUPHIN
ET DE MARIE-JOSÈPIIE DE SAXE
Il ne peut être question, dans ce travail, de consacrer une mono-
graphie à chacun des appartements historiques de Versailles. Les
documents recueillis par nous sur des parties presque entièrement
transformées n’ont qu’un intérêt bien secondaire et seront plus cu-
rieux pour l'histoire spéciale du Château que pour l’histoire artistique.
C’est seulement sur les parties où restent de véritables vestiges du
passé, parlant encore à l’esprit et éveillant des sensations d’art, qu’il
convient de s’appesantir ici, afin que le lecteur, qui veut bien suivre
ces minutieuses recherches, ait sa curiosité suffisamment soutenue
par les œuvres demeurées sous les yeux.
L’appartement du Dauphin répond à ces conditions. Les instal-
lations récentes qui y ont été faites par le Musée viennent de
rappeler l’attention sur cette partie dédaignée de Versailles. Les
détails de décoration, qui ont survécu aux barbares mutilations de
l’époque Louis-Philippe, comptent parmi les plus beaux morceaux
du xviiU siècle à Versailles. Ils sont, par surcroît, parfaitement
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 3e pér., t. XVI, p. 89.
AU XVIII” SIÈCLE
C I N Q ü I È M E ARTICLE1)
VIII
L’APPARTEMENT DU DAUPHIN
ET DE MARIE-JOSÈPIIE DE SAXE
Il ne peut être question, dans ce travail, de consacrer une mono-
graphie à chacun des appartements historiques de Versailles. Les
documents recueillis par nous sur des parties presque entièrement
transformées n’ont qu’un intérêt bien secondaire et seront plus cu-
rieux pour l'histoire spéciale du Château que pour l’histoire artistique.
C’est seulement sur les parties où restent de véritables vestiges du
passé, parlant encore à l’esprit et éveillant des sensations d’art, qu’il
convient de s’appesantir ici, afin que le lecteur, qui veut bien suivre
ces minutieuses recherches, ait sa curiosité suffisamment soutenue
par les œuvres demeurées sous les yeux.
L’appartement du Dauphin répond à ces conditions. Les instal-
lations récentes qui y ont été faites par le Musée viennent de
rappeler l’attention sur cette partie dédaignée de Versailles. Les
détails de décoration, qui ont survécu aux barbares mutilations de
l’époque Louis-Philippe, comptent parmi les plus beaux morceaux
du xviiU siècle à Versailles. Ils sont, par surcroît, parfaitement
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 3e pér., t. XVI, p. 89.