DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:Reinach, Théodore: L' auteur de la "Vénus Accroupie"
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.28018#0342
L’AUTEUR DE LA « VÉNUS ACCROUPIE »
L’histoire de l'art grec enregistrait jusqu’à présent l’existence
de deux sculpteurs du nom de Dédale (Daidalos), sans compter le
vieux Dédale du temps de Minos, dont la nature mythique n’est
plus contestée. Des deux Dédale historiques, l’un, connu par de
nombreux textes littéraires et épigraphiques *, était de Sicyone et
llorissait à la limite du ve et du ive siècle avant notre ère; l’autre,
mentionné par un témoignage unique 2, était originaire de Bithynie
et son époque exacte est inconnue. Au dire de Pline, ou plutôt d’a-
près le texle de Pline restitué par les éditeurs3, un temple de Jupiter,
à Rome, possédait une statue eu marbre par un de ces deux maîtres :
la Vénus assise au bain. Ou a reconnu, avec raison1, dans cette œuvre
j. Overbeck, Schviftqnellen, nos 987-993.; Lœwy, Inschriften griechischer
Bildhauer, nos 88-89, 103 ; inscription d’Halicarnasse, B. C. II. XIV, 107 (reproduc-
tion d’une signature plus ancienne).
2. Overbeck, n° 2043 (voir plus loin).
3. Histoire naturelle, XXXVI, 33 (voir plus loin).
4. L’identification de nos Vénus accroupies avec la statue mentionnée par
Pline (qu’on attribuait alors à Polycharmus) a été proposée d’abord par Visconti
(.Museo Pio Clementino, I, 10), suivi par O. Millier (Handbuch, § 377, 3) et Brunn,
I, 528 ; elle a été reprise et précisée (cette fois avec le nom de Dédale) par Stark,
Berichte der kœn. sæchsischen Gesellschaft der Wissenschaften, 1860, p. 77. On n’a
fait valoir contre elle aucune raison sérieuse : un groupe si nombreux de
répliques exige un prototype célèbre et, autant que possible, conservé à Rome.
L’histoire de l'art grec enregistrait jusqu’à présent l’existence
de deux sculpteurs du nom de Dédale (Daidalos), sans compter le
vieux Dédale du temps de Minos, dont la nature mythique n’est
plus contestée. Des deux Dédale historiques, l’un, connu par de
nombreux textes littéraires et épigraphiques *, était de Sicyone et
llorissait à la limite du ve et du ive siècle avant notre ère; l’autre,
mentionné par un témoignage unique 2, était originaire de Bithynie
et son époque exacte est inconnue. Au dire de Pline, ou plutôt d’a-
près le texle de Pline restitué par les éditeurs3, un temple de Jupiter,
à Rome, possédait une statue eu marbre par un de ces deux maîtres :
la Vénus assise au bain. Ou a reconnu, avec raison1, dans cette œuvre
j. Overbeck, Schviftqnellen, nos 987-993.; Lœwy, Inschriften griechischer
Bildhauer, nos 88-89, 103 ; inscription d’Halicarnasse, B. C. II. XIV, 107 (reproduc-
tion d’une signature plus ancienne).
2. Overbeck, n° 2043 (voir plus loin).
3. Histoire naturelle, XXXVI, 33 (voir plus loin).
4. L’identification de nos Vénus accroupies avec la statue mentionnée par
Pline (qu’on attribuait alors à Polycharmus) a été proposée d’abord par Visconti
(.Museo Pio Clementino, I, 10), suivi par O. Millier (Handbuch, § 377, 3) et Brunn,
I, 528 ; elle a été reprise et précisée (cette fois avec le nom de Dédale) par Stark,
Berichte der kœn. sæchsischen Gesellschaft der Wissenschaften, 1860, p. 77. On n’a
fait valoir contre elle aucune raison sérieuse : un groupe si nombreux de
répliques exige un prototype célèbre et, autant que possible, conservé à Rome.