Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (3. Pér. 17.1897)

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LES SALONS
AU PALAIS DE L’INDUSTRIE
de 1857 a 1897

e pauvre Palais de l’Industrie qui va,
pour la dernière fois, abriter le grand
déballage annuel de toiles plus ou moins
peintes, que nous appelons « le Salon ",
est déjà entamé par la pioche des démolisseurs.
Il disparaît sans gloire, comme il naquit sans
honneur. Le passant distrait jette à peine un
regard sur ses ruines sans histoire. Les âmes sen-
sibles se sont un moment émues sur le sort des
quelques arbres menacés par les projets nouveaux et
toujours inquiétants des modernes architectes ; mais
personne n’a pris la défense du hangar à tout faire
où, pendant quarante ans, les industries les plus
diverses, les maquignons, les animaux gras, les
ébénistes, les épiciers, les écuyers, les peintres, ont
trouvé une hospitalité économique et dont les portes
se sont impartialement prêtées à tous les tourniquets.
Ceux qui se plaignent de sa démolition, ce n’est pas
qu’ils le regrettent, mais on va leur gâter pendant
des années leur promenade des Champs-Elysées...

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XVII. — 3' PÉRIODE.

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