jé.
LA. COLLECTION CAILLEBOTTE
AU MUSÉE DU LUXEMBOURG
Après deux ans d’attente, la collection Caillebotte vient enfin
d’être installée au Musée du Luxembourg. Ce long délai, nécessité
parles formalités de l’acceptation du legs et les mesures à prendre
pour son installation, a été mis à profit par les impatients pour
entamer des discussions passionnées, prélude de celles qui vont
recommencer, quelque vingt années après l’apparition de ces pre-
miers tableaux. La Chronique des Arts 1 a déjà fait justice de tous les
bruits erronés ou malveillants répandus contre l’Administration, en
indiquant la marche de cette affaire, au cours de laquelle les divers
intéressés n’ont jamais eu que les rapports les plus courtois et les
plus loyaux, préoccupés uniquement de donner au legs son interpré-
tation la plus large et la plus conforme à la pensée du testateur.
Voici donc un petit événement artistique qui sera très com-
menté. Faut-il s’attendre, après tant d’années, alors que la lutte est
terminée, que les œuvres des peintres ici nouveaux venus sont répan-
dues dans la circulation,, que l'on peut considérer ces faits comme
entrés désormais dans l’histoire, faut-il s’attendre enfin à ce que l’on
porte sur ces œuvres et sur ces artistes, en dehors des entêtements
1. V. Chronique des Arts, du 18 avril 1896.
32
XVII. — 3e PÉRIODE.
LA. COLLECTION CAILLEBOTTE
AU MUSÉE DU LUXEMBOURG
Après deux ans d’attente, la collection Caillebotte vient enfin
d’être installée au Musée du Luxembourg. Ce long délai, nécessité
parles formalités de l’acceptation du legs et les mesures à prendre
pour son installation, a été mis à profit par les impatients pour
entamer des discussions passionnées, prélude de celles qui vont
recommencer, quelque vingt années après l’apparition de ces pre-
miers tableaux. La Chronique des Arts 1 a déjà fait justice de tous les
bruits erronés ou malveillants répandus contre l’Administration, en
indiquant la marche de cette affaire, au cours de laquelle les divers
intéressés n’ont jamais eu que les rapports les plus courtois et les
plus loyaux, préoccupés uniquement de donner au legs son interpré-
tation la plus large et la plus conforme à la pensée du testateur.
Voici donc un petit événement artistique qui sera très com-
menté. Faut-il s’attendre, après tant d’années, alors que la lutte est
terminée, que les œuvres des peintres ici nouveaux venus sont répan-
dues dans la circulation,, que l'on peut considérer ces faits comme
entrés désormais dans l’histoire, faut-il s’attendre enfin à ce que l’on
porte sur ces œuvres et sur ces artistes, en dehors des entêtements
1. V. Chronique des Arts, du 18 avril 1896.
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XVII. — 3e PÉRIODE.