DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:L' exposition des eaux-fortes de M. G. Leheutre
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.28018#0082
L’EXPOSITION
DES
EAUX-FORTES DE M. G. LEHEUTRE
Il reste un piquant chapitre à écrire sur les milieux, si particu-
liers et si divers, où se voit, se discute et s’achète maintenant, à Paris,
l’œuvre moderne, estampe ou tableau. Un critique s’assurerait la
postérité en retraçant l'histoire des galeries que consacrèrent tant
d’expositions fameuses et en détaillant aussi les habitacles plus
modestes dont les friands d’art nouveau connaissent bien le chemin :
tristes appartements, ateliers vagues, boutiques en bordure sur la
rue, ou discrètement cachées dans les arrière-cours ; à suivre un tel
guide, le lecteur se trouverait conduit chez M. Georges Thomas qui
possède le goût de l’originalité militante et dont la profession de foi,
naguère publiée, se formulait ainsi : « Découvrir les talents naissants
et les présenter aux vrais connaisseurs... Extraire de Vcitelier ou de
rexposition l’œuvre que nul ne voit ou ne remarque, et qui s’imposera
plus tard... Offrir à l'amoureux d’art une vision exacte du véritable
mouvement moderne... »
M. Gustave Leheutre, auquel M. Thomas nous intéresse au-
jourd’hui, n’est plus un inconnu. Du peintre, d’abord élève de Humbert
et Gervex, mais formé surtout à l’école de Carrière, on a vu, au
DES
EAUX-FORTES DE M. G. LEHEUTRE
Il reste un piquant chapitre à écrire sur les milieux, si particu-
liers et si divers, où se voit, se discute et s’achète maintenant, à Paris,
l’œuvre moderne, estampe ou tableau. Un critique s’assurerait la
postérité en retraçant l'histoire des galeries que consacrèrent tant
d’expositions fameuses et en détaillant aussi les habitacles plus
modestes dont les friands d’art nouveau connaissent bien le chemin :
tristes appartements, ateliers vagues, boutiques en bordure sur la
rue, ou discrètement cachées dans les arrière-cours ; à suivre un tel
guide, le lecteur se trouverait conduit chez M. Georges Thomas qui
possède le goût de l’originalité militante et dont la profession de foi,
naguère publiée, se formulait ainsi : « Découvrir les talents naissants
et les présenter aux vrais connaisseurs... Extraire de Vcitelier ou de
rexposition l’œuvre que nul ne voit ou ne remarque, et qui s’imposera
plus tard... Offrir à l'amoureux d’art une vision exacte du véritable
mouvement moderne... »
M. Gustave Leheutre, auquel M. Thomas nous intéresse au-
jourd’hui, n’est plus un inconnu. Du peintre, d’abord élève de Humbert
et Gervex, mais formé surtout à l’école de Carrière, on a vu, au