Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (3. Pér. 17.1897)

L’EXPOSITION DES PORTRAITS DE FEMMES ET D’ENFANTS

a l’école DES BEAUX-ARTS

Ce n’est pas la première fois que la Société philanthropique
convie le public parisien à un spectacle dont le but, louable entre
tous, est toujours le même, mais dont la variété est la condition
essentielle de succès. En 1883 et en 1885, elle a réuni, en deux séries
différentes de Portraits du siècle, les contemporains du Premier
Consul, aussi bien que ceux de feu Jules Grévy, et le large bénéfice
qu’elle en a tiré est allé grossir les fonds qu’elle emploie, jusqu’au
dernier centime, à soulager les malheureux sans abri, sans travail
et sans pain. Cette année, son Comité s’est rappelé qu’en 1894 et
1895 les curieux de Londres avaient goûté un vif plaisir à une
exhibition de portraits de ladies et de babies ; il a voulu tenter
l’expérience pour son propre compte, en faisant appel aux amateurs,
comme aux familles de France et d’Angleterre. Cet appel a été
entendu des deux rives de la Manche. Une fois de plus, l’art vient
en aide à la charité et fait dédier sous nos yeux quelques-uns
des plus parfaits exemplaires de ce qui sera, tant que l’humanité
elle-même durera, son sourire et son espérance : la Femme et
l’Enfant.

A ce point de vue, comme à quelques autres, l’école anglaise
mérite une place d’honneur, et si son procès n’était depuis long-