LES BOUDIN ET LES BOURDIN
II
ces grandes draperies un peu épaisses, mais habilement maniées
pourtant. Est-ce que notre Bourdin ne se rattacherait pas, par là,
aux vieux maîtres de l’école bourguignonne, comme aussi nous le
verrons parle réalisme violent et un peu brutal de ses figures ? Ici
pourtant, ce n'est pas
un portrait qu’il a fait;
il n’avait pas de mo-
dèle, mais il est curieux
de voir qu’il a fait effort
pour mettre dans cette
tête très fouillée un cer-
tain caractère et comme
une certaine psycho-
logie. C’est une tète
d’expression, avec son
air un peu inquiet et
anxieux, avec ces sour-
cils froncés et ces yeux
perçants et durs, où
l’artiste a essayé de tra-
duire, tel qu’il le con-
cevait, le caractère de
Louis XI. Les mains
aussi, comme la tète,
sont très belles dans
leur sécheresse et leur maigreur voulues, et contribuent à l’effet de
l’ensemble.
S T A T ü F, F U N E P, A I R E DE LOUIS XI
Par Michel Ier Bourdin (Eglise Noire-Dame de Cléry)
III
LA VIERGE D'ORLÉANS
La seconde œuvre orléanaise de Michel Bourdin, c’est, la déco-
ration de la chapelle absidale de l’église Sainte-Croix d’Orléans.
Cette chapelle gothique est décorée, jusqu’à mi-hauteur des murs,
d’un revêtement de marbre blanc et noir, avec des pilastres et des
corniches classiques. Cette décoration a un aspect funèbre (la cha-
pelle devait être une chapelle funéraire), et a bien des chances d’être
de l’invention de Michel Bourdin ; nous la retrouverons souvent
autour des œuvres de cet artiste, lorsqu’elles sont demeurées dans
leur cadre. Au-dessus de l’autel, dans une niche ultra-classique, sur-
II
ces grandes draperies un peu épaisses, mais habilement maniées
pourtant. Est-ce que notre Bourdin ne se rattacherait pas, par là,
aux vieux maîtres de l’école bourguignonne, comme aussi nous le
verrons parle réalisme violent et un peu brutal de ses figures ? Ici
pourtant, ce n'est pas
un portrait qu’il a fait;
il n’avait pas de mo-
dèle, mais il est curieux
de voir qu’il a fait effort
pour mettre dans cette
tête très fouillée un cer-
tain caractère et comme
une certaine psycho-
logie. C’est une tète
d’expression, avec son
air un peu inquiet et
anxieux, avec ces sour-
cils froncés et ces yeux
perçants et durs, où
l’artiste a essayé de tra-
duire, tel qu’il le con-
cevait, le caractère de
Louis XI. Les mains
aussi, comme la tète,
sont très belles dans
leur sécheresse et leur maigreur voulues, et contribuent à l’effet de
l’ensemble.
S T A T ü F, F U N E P, A I R E DE LOUIS XI
Par Michel Ier Bourdin (Eglise Noire-Dame de Cléry)
III
LA VIERGE D'ORLÉANS
La seconde œuvre orléanaise de Michel Bourdin, c’est, la déco-
ration de la chapelle absidale de l’église Sainte-Croix d’Orléans.
Cette chapelle gothique est décorée, jusqu’à mi-hauteur des murs,
d’un revêtement de marbre blanc et noir, avec des pilastres et des
corniches classiques. Cette décoration a un aspect funèbre (la cha-
pelle devait être une chapelle funéraire), et a bien des chances d’être
de l’invention de Michel Bourdin ; nous la retrouverons souvent
autour des œuvres de cet artiste, lorsqu’elles sont demeurées dans
leur cadre. Au-dessus de l’autel, dans une niche ultra-classique, sur-