DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:Mazerolle, Fernand: Un vase oriental en porcelaine orné d'une monture d'orfèvrerie du XIVe siècle
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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
demy-corps, nud, tenant de chaque main des branches d’arbre émaillées
d'un très beau verd. Dans la 2° sont les armes de France, partie de celles
de Hongrie. Dans la 3e est la figure d’un homme à demy-corps, vestu d’un
manteau royal, orné d’espèce de fleurs-de-lis, tenant aussy des branches
émaillées de verd, et dans le 4" sont les armes d’Anjou-Sicile, à la bordure
componée de Hongrie, partie de celles de Jérusalem.
« Sur le plat de l’ance, que l'on a dessinée séparément, se trouve escrit
en lettres gothiques d’or, sur de l’émail noir : Se est-il, j’en çay, ce peut
cstre le commencement de ce qui est escrit un peu plus menu aussy en
lettres d’or sur de l’émail bleu, au-dessous de l’ouverture : Le temps est
venu, Dieu en soit loé, et ces mesmes paroles répétées jusqu’à la fin du tour
du vase.
« be long du biberon doré, sont en relief six lettres, qui paroissent
d'un plus ancien caractère ou façonnées différemment de l’escriture qui
vient d’estre rapportée, on croit que ces six lettres font : Jehane.
« Autour du pied du vase est escrit, de mesme caractère, en or, sur de
l'émail bleu : Le temps est venu, Dieu en soit loé, et ces mesmes paroles
repetez pour faire le tour du pied.
« Sur le col du vase, à gauche de Tance, est l’écusson des armes
d'Anjou-Sicile de la irc branche, brisées d’une bordure componée des
armes de Hongrie ; cet écusson surmonté ou couronné d’une couronne
ouverte et fleurdelisée d'or.
« De l'autre costé opposé et à droite de l ance, sont les mesmes armes
parties de celles de Jérusalem. »
Il faut faire remarquer que le mot Jehane, qui, d’après la
note rapportée ci-dessus, se trouverait sur le « biberon doré », est
assez difficile à lire sur l’aquarelle. Les caractères qui formeraient
ce nom ne sont pas des lettres gothiques; il s'agit ici d’une pure
ornementation, rappelant de loin les caractères coufiques que le
moyen âge a si souvent imités comme motif décoratif.
Quelles sont les armes figurées sur ce vase ? L'un des deux
écussons qui décorent le couvercle, est aux armes de France ancien,
parties de Hongrie ; il est timbré d’un
casque couronné, garni d’un vol fleur-
delisé, componé de Hongrie ; comme
cimier, une tête d’autruche surmontée
d’une couronne entre deux plumes ;
l'autruche tient dans son bec un fer à
cheval; l’autre écusson est parti, au 1er,
de France ancien, brisé d’un lambel à trois pendants à la bordure
componée de Hongrie, au 2, de Jérusalem. Le casque couronné qui
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demy-corps, nud, tenant de chaque main des branches d’arbre émaillées
d'un très beau verd. Dans la 2° sont les armes de France, partie de celles
de Hongrie. Dans la 3e est la figure d’un homme à demy-corps, vestu d’un
manteau royal, orné d’espèce de fleurs-de-lis, tenant aussy des branches
émaillées de verd, et dans le 4" sont les armes d’Anjou-Sicile, à la bordure
componée de Hongrie, partie de celles de Jérusalem.
« Sur le plat de l’ance, que l'on a dessinée séparément, se trouve escrit
en lettres gothiques d’or, sur de l’émail noir : Se est-il, j’en çay, ce peut
cstre le commencement de ce qui est escrit un peu plus menu aussy en
lettres d’or sur de l’émail bleu, au-dessous de l’ouverture : Le temps est
venu, Dieu en soit loé, et ces mesmes paroles répétées jusqu’à la fin du tour
du vase.
« be long du biberon doré, sont en relief six lettres, qui paroissent
d'un plus ancien caractère ou façonnées différemment de l’escriture qui
vient d’estre rapportée, on croit que ces six lettres font : Jehane.
« Autour du pied du vase est escrit, de mesme caractère, en or, sur de
l'émail bleu : Le temps est venu, Dieu en soit loé, et ces mesmes paroles
repetez pour faire le tour du pied.
« Sur le col du vase, à gauche de Tance, est l’écusson des armes
d'Anjou-Sicile de la irc branche, brisées d’une bordure componée des
armes de Hongrie ; cet écusson surmonté ou couronné d’une couronne
ouverte et fleurdelisée d'or.
« De l'autre costé opposé et à droite de l ance, sont les mesmes armes
parties de celles de Jérusalem. »
Il faut faire remarquer que le mot Jehane, qui, d’après la
note rapportée ci-dessus, se trouverait sur le « biberon doré », est
assez difficile à lire sur l’aquarelle. Les caractères qui formeraient
ce nom ne sont pas des lettres gothiques; il s'agit ici d’une pure
ornementation, rappelant de loin les caractères coufiques que le
moyen âge a si souvent imités comme motif décoratif.
Quelles sont les armes figurées sur ce vase ? L'un des deux
écussons qui décorent le couvercle, est aux armes de France ancien,
parties de Hongrie ; il est timbré d’un
casque couronné, garni d’un vol fleur-
delisé, componé de Hongrie ; comme
cimier, une tête d’autruche surmontée
d’une couronne entre deux plumes ;
l'autruche tient dans son bec un fer à
cheval; l’autre écusson est parti, au 1er,
de France ancien, brisé d’un lambel à trois pendants à la bordure
componée de Hongrie, au 2, de Jérusalem. Le casque couronné qui