Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 17.1897

DOI issue:
Nr. 2
DOI article:
Valabrègue, Antony: Le Musée de Bâle, 5: artistes allemands et artistes suisses
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.28018#0149

DWork-Logo
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
LE MUSÉE DE BALE

133

avait dessiné son portrait avec un soin extrême, dans l’intention de
le faire graver; le célèbre amateur ajoute qu’il possédait ce précieux
ouvrage dans sa collection. Ce dessin, au bistre et rehaussé de blanc,
entouré d’une bordure historiée et décorée de deux Termes, passa
en effet en vente, avec la collection Mariette, en 1775.

XIII

Chaque grande époque de l’histoire de l’art a eu, pour ainsi
dire, son représentant à Bâle. Hans Bock, portraitiste et peintre d’his-
toire, sorti de l’atelier de Klauber, se laissa aller aux influences
classiques et mythologiques. Les Allégories du Jour et de la Nuit,
que nous retrouvons dans le vestibule du Musée, révèlent l’imitation
de Michel-Ange. Son Portrait du grand tribun Melcliior Hornlocher et
le Portrait de sa femme, sont des œuvres d’une exécution agréable
sans être bien profonde. Hans Bock fut un peintre officiel, employé
par le Grand conseil, et il devint le décorateur de la façade et de l’in-
térieur de l'hôtel de ville. Dans la salle des portraits, attenante au
Musée, et renfermant les souvenirs de l’ancienne Université, on
conserve ses portraits de Thomas Platteretdu médecin Zwinger. Au
Musée historique, peut-être trouverons-nous un artiste plus personnel,
chez Hans Bock, ou peut-être le jugerons-nous plus intéressant, en
regardant une scène de mœurs, le Bain des Femmes.

Si Hans Bock est loin de nous plaire à l’égal d’autres maîtres
plus sincères et plus originaux, nous aurons au moins à nous satis-
faire pleinement avec une œuvre de Mérian le jeune, un portrait de
jeune homme, que nous croyons bien être une des meilleures produc-
tions du fils de l’illustre graveur bâlois.

Mérian le père est lui-même représenté au Musée par deux
dessins, dont l’un offre une vue de Bâle, prise des abords de Saint-
Alban, et par une peinture sur cuivre, un Paysage au soleil levant.
Le fils du maître, né aussi à Bâle et formé à une excellente école,
vécut avec son père à Francfort ; il alla en Angleterre et en Flandre,
il vint aussi à Paris. Il connut pendant ces voyages Bubens et van
Dyck, et, suivant de près la manière de ce dernier, il peignit des por-
traits d’une exécution souple et d’une expression distinguée.

Aucune de ses œuvres n’est plus moelleuse, plus délicate que
celle où il a retracé Hans-Joachim Müller, un jeune et riche patricien
de Francfort, un de ceux qui, en cette ville, connaissaient et patron-
naient la famille Mérian. Vêtu d’un pourpoint à crevés, et la main
 
Annotationen