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Nr. 3
DOI article:Roserot, Alphonse: La statue équestre de Louis XV par Edme Bouchardon, [1]
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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
nécessaire, et comme je ne veux recevoir celui de personne avant le
votre, dès que les échaffaux qui embarrassent encore ma figure
seront démontés, permettez-moi d’aller prendre votre heure et votre
commodité....1» Le 14 décembre, il adressait une invitation sem-
blable à ses confrères de l’Académie2. Enfin, le mois suivant, dès
que le dernier coup de polissoir fut donné, l’atelier s’ouvrait encore
pour les amateurs; Grimm, en sa qualité de nouvelliste, ne manqua
pas d'y aller dès les premiers jours, et en rendit compte, d’une ma-
nière fort élogieuse, dans sa Correspondance littéraire7, 4. Ce jugement
sera résumé plus loin, avec ceux des autres critiques du temps.
Y
FONTE DE LA FIGURE ÉQUESTRE.-EXPOSITION PUBLIQUE (1758).
DESCRIPTION DES TRAVAUX, PUBLIÉE AUX FRAIS DE LA VILLE DE PARIS.
Pierre Yarin, qui s’était chargé, avec son fils, en 1749, de fondre
la statue équestre et les figures du piédestal, mourut le 29 novembre
17534 ; Pierre Varin bis se déclara dans l’impossibilité de continuer
seul les travaux. Un arrêt du Conseil, du 24 mars 1755, autorisa la
résiliation du marché, qui fut signée le 29, et la Ville en fit un autre,
Je 3 avril, avec Pierre Gor, commissaire général des fontes à l’arsenal
de Paris5.
Gor avait déjà exécuté avec succès, en 1752 et 1754, la fonte
des trois ligures qui composaient le monument élevé à Louis XV par
les États de Bretagne, dans la ville de Rennes6 * * *, œuvre de J.-B. Le-
movnc ; il devait avoir l'honneur de mener à bonne lin cette nouvelle
entreprise, grâce aux conseils très autorisés de Maritz, inspecteur
1. Minute delà main de Mariette. (Papiers Laillaut.)
2. Séance du 4 décembre 1756 : « M. Bouchardon a invité Messieurs de l'Aca-
démie à voir le modèle de la statue équestre du Roy, pour la Ville de Paris, qu’il
vient d’exécuter. » (Procès-verbaux de l'Académie, etc., publiés par M. A. de Mon-
taiglon, VII, p. 27.)
3. Janvier 1757. —Édit, de 1813, lrc partie, II, p. 145-146.
4. .1. Guilîrey, Scellés et inventaires d'artistes, II, p. 174.
5. Arch. Nat., H, 2163.
6. Le 8 août 1752, à l’Arsenal, la statue de la Santé; le 15 janvier 1754, au
Roule, celle du roi, et le 13 juin de la même année, à l’Arsenal, celle de la pro-
vince de Bretagne (Mercure de septembre 1752, p. 195; janvier, 1754, p. 186, et
juin 1754, 110 partie, p. 187).
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
nécessaire, et comme je ne veux recevoir celui de personne avant le
votre, dès que les échaffaux qui embarrassent encore ma figure
seront démontés, permettez-moi d’aller prendre votre heure et votre
commodité....1» Le 14 décembre, il adressait une invitation sem-
blable à ses confrères de l’Académie2. Enfin, le mois suivant, dès
que le dernier coup de polissoir fut donné, l’atelier s’ouvrait encore
pour les amateurs; Grimm, en sa qualité de nouvelliste, ne manqua
pas d'y aller dès les premiers jours, et en rendit compte, d’une ma-
nière fort élogieuse, dans sa Correspondance littéraire7, 4. Ce jugement
sera résumé plus loin, avec ceux des autres critiques du temps.
Y
FONTE DE LA FIGURE ÉQUESTRE.-EXPOSITION PUBLIQUE (1758).
DESCRIPTION DES TRAVAUX, PUBLIÉE AUX FRAIS DE LA VILLE DE PARIS.
Pierre Yarin, qui s’était chargé, avec son fils, en 1749, de fondre
la statue équestre et les figures du piédestal, mourut le 29 novembre
17534 ; Pierre Varin bis se déclara dans l’impossibilité de continuer
seul les travaux. Un arrêt du Conseil, du 24 mars 1755, autorisa la
résiliation du marché, qui fut signée le 29, et la Ville en fit un autre,
Je 3 avril, avec Pierre Gor, commissaire général des fontes à l’arsenal
de Paris5.
Gor avait déjà exécuté avec succès, en 1752 et 1754, la fonte
des trois ligures qui composaient le monument élevé à Louis XV par
les États de Bretagne, dans la ville de Rennes6 * * *, œuvre de J.-B. Le-
movnc ; il devait avoir l'honneur de mener à bonne lin cette nouvelle
entreprise, grâce aux conseils très autorisés de Maritz, inspecteur
1. Minute delà main de Mariette. (Papiers Laillaut.)
2. Séance du 4 décembre 1756 : « M. Bouchardon a invité Messieurs de l'Aca-
démie à voir le modèle de la statue équestre du Roy, pour la Ville de Paris, qu’il
vient d’exécuter. » (Procès-verbaux de l'Académie, etc., publiés par M. A. de Mon-
taiglon, VII, p. 27.)
3. Janvier 1757. —Édit, de 1813, lrc partie, II, p. 145-146.
4. .1. Guilîrey, Scellés et inventaires d'artistes, II, p. 174.
5. Arch. Nat., H, 2163.
6. Le 8 août 1752, à l’Arsenal, la statue de la Santé; le 15 janvier 1754, au
Roule, celle du roi, et le 13 juin de la même année, à l’Arsenal, celle de la pro-
vince de Bretagne (Mercure de septembre 1752, p. 195; janvier, 1754, p. 186, et
juin 1754, 110 partie, p. 187).