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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 17.1897

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Nr. 5
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Roserot, Alphonse: La statue équestre de Louis XV par Edme Bouchardon, 2
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https://doi.org/10.11588/diglit.28018#0426

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390

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

de M. Girard le dit aussi, et la Ville de Paris le reconnaît dans le
règlement définitif qu’elle a passé avec lui, le 28 avril 1763 1. La qua-
trième, dit encore Caylus, était « demeurée imparfaite » ; le sculp-
teur n’en avait laissé que « la première pensée et le nud d’après na-
ture, non seulement en cire, mais les études sous tous les aspects
possibles et prêtes à recevoir la draperie» ; enfin, « le détail des têtes,
des bras et des pieds n’était arrêté pour aucune de ces figures2».

Cochin s’étonne que Bouchardon « ait donné, dans sa lettre,
l’idée que les quatre figures du piédestal étoient comme faites,
tandis qu'il n’y avoit pas encore travaillé, et qu’elles n’étoient que
dans l’état où un compagnon qu’il avoit (nommé Bustel), avoit pu
les mettre3». Bouchardon n’a rien écrit de pareil; il affirme seule-
ment, sans rien préciser, que, «dans l'état où il a amené l’ouvrage, il
scroit dangereux d’y rien changer, tant par rapport à l'ordonnance
générale que pour la disposition particulière de chaque figure ». Cette
demande n’avait rien d’exagéré, puisqu’elle tendait à faire respecter
les indications de l’auteur de la ligure équestre, pour donner à
l’ensemble du monument un caractère homogène. Elles étaient suf-
fisamment marquées dans les dessins qui avaient servi à Y exécution
des modèles des cariatides, et Cochin ne le conteste pas.

Quant à l’exécution des modèles, Caylus reconnaît lui-même
qu'elle était demeurée imparfaite, mais que cependant il y en avait
trois de « fort avancés », pour les cariatides. Il semble donc qu’un
autre sculpteur pouvait se borner à finir les tètes, les bras et les pieds,
seules parties restées à l’état d’ébauche, d'après Caylus. C’était aussi
l’opinion des autres admirateurs de Bouchardon, mais Pigalle ne
l’acceptait pas. Dans cette conjoncture, la question fut soumise à
plusieurs académiciens ; « il n'y eut qu’une voix de tous les artistes
capables d’en juger : il fut décidé que le modèle étoit à remanier et à
corriger partout4 ».

ALPHONSE ROSEROT

(La fin prochainement.)

1. Arch. Nat., H, 2160.

2. Vie d’Edme Bouchardon, p. 59-60. — Bouchardon a laissé quelques notes
relatives aux travaux de moulage des Vertus, faits par Le Vasseur fils. Elles nous
apprennent que Le Vasseur a moulé en plâtre les petits modèles en terre, savoir :
l’un, du 15 au 20 juillet, et l’autre, du 20 au 30 décembre 1760. (De la main de
Bouchardon. — Papiers Laillaut.)

3. Mém. inéd., etc., p. 99. — Ce compagnon s’appelait Bultel et non Bustel.

4. Cochin, Mémoires inédits, etc., p. 102.
 
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