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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
clu bourgmestre de Vienne, etc., œuvres où les matières les plus diverses : l’or,
l’argent, le bronze, le cuivre, ciselés ou repoussés, les perles, les émaux, la
nacre, le corail, l’ivoire, le bois, ont été tour à tour ou concurremment employés.
Tous ces ouvrages, sauf rares exceptions, sont directement inspirés de la
Renaissance italienne, comme il est de coutume en Autriche, où le classicisme
règne encore en maître. On y chercherait en vain quelque trace du mouvement
moderne qui, en Angleterre et chez nous, ramenant l’art décoratif à ses prin-
cipes fondamentaux, l’a dégagé de l’imitation perpétuelle du passé dans laquelle
il s’enlisait et s’engourdissait et lui a infusé une nouvelle sève. Et nous souhai-
terions à l’École de Vienne de se rajeunir à son tour, d’essayer de se manifester
par des œuvres vraiment nationales, en rapport parfait avec la vie, les nécessités,
les façons de voir et de sentir du pays, de créer enfin un style qui ne fût ni
italien ni français, ni vaguement cosmopolite, mais purement autrichien, ou, si
l’on veut, viennois. Par contre, il est juste d’ajouter que si l’originalité manque
souvent à ces travaux, si parfois un peu de lourdeur les dépare, ils sont totale-
ment exempts de ces mièvreries ou de ces excentricités de mauvais goût qui sont
l'écueil des tendances opposées. Révélant, au contraire, une conception et une
étude approfondies, habilement et soigneusement exécutés, ce sont des modèles
de travail consciencieux et de bon aloi, et, question de style mise à part, ils
donnent une excellente idée du sérieux et de l’activité de l’école qui les a pro-
duits.
a . m .
L’Administraleur-gérant : J. ROUAM.
PARIS.
IMPRIMERIE GEORGES PETIT, 12, RUE GODOT-DE-MAUROI.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
clu bourgmestre de Vienne, etc., œuvres où les matières les plus diverses : l’or,
l’argent, le bronze, le cuivre, ciselés ou repoussés, les perles, les émaux, la
nacre, le corail, l’ivoire, le bois, ont été tour à tour ou concurremment employés.
Tous ces ouvrages, sauf rares exceptions, sont directement inspirés de la
Renaissance italienne, comme il est de coutume en Autriche, où le classicisme
règne encore en maître. On y chercherait en vain quelque trace du mouvement
moderne qui, en Angleterre et chez nous, ramenant l’art décoratif à ses prin-
cipes fondamentaux, l’a dégagé de l’imitation perpétuelle du passé dans laquelle
il s’enlisait et s’engourdissait et lui a infusé une nouvelle sève. Et nous souhai-
terions à l’École de Vienne de se rajeunir à son tour, d’essayer de se manifester
par des œuvres vraiment nationales, en rapport parfait avec la vie, les nécessités,
les façons de voir et de sentir du pays, de créer enfin un style qui ne fût ni
italien ni français, ni vaguement cosmopolite, mais purement autrichien, ou, si
l’on veut, viennois. Par contre, il est juste d’ajouter que si l’originalité manque
souvent à ces travaux, si parfois un peu de lourdeur les dépare, ils sont totale-
ment exempts de ces mièvreries ou de ces excentricités de mauvais goût qui sont
l'écueil des tendances opposées. Révélant, au contraire, une conception et une
étude approfondies, habilement et soigneusement exécutés, ce sont des modèles
de travail consciencieux et de bon aloi, et, question de style mise à part, ils
donnent une excellente idée du sérieux et de l’activité de l’école qui les a pro-
duits.
a . m .
L’Administraleur-gérant : J. ROUAM.
PARIS.
IMPRIMERIE GEORGES PETIT, 12, RUE GODOT-DE-MAUROI.