LE TOMBEAU D’UNE REINE DE FRANCE
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un vrai mort redressé sur ses genoux, et un corps sans vie priant
pour l’âme dont il est séparé.
Il resterait, après avoir étudié, dans le tombeau de Cosenza, le
monument d’art et le document d’iconographie, à rechercher s’il
nous est parvenu dans son état primitif, et si, mutilé par le haut, il
n’est pas incomplet par le bas. Peut-être le mausolée se bornait-il à
un monument commémoratif encastré dans le mur, au-dessus de la
ABSIDE LATÉRALE DE LA CATHÉDRALE DE COSENZA
sépulture, comme une inscription sur une plaque, et qui n’aurait été
complété par aucun accessoire. Peut-être ce grand triptyque servait-
il de retable à l’autel des Saints-Apôtres, où devait être dite la messe
fondée par Philippe le Hardi. Peut-être enfin existait-il une statue de
la reine gisante sur un sarcophage au-dessous de la Vierge et des
deux figures agenouillées. Mais rien aujourd’hui ne peut le prouver1.
\. On pourrait rapprocher le tombeau de Jean de France, fils de saint Louis,
autrefois à Royaumont (calques de Gaignères, Pe 1, fig. 25). Le sarcophage de
cuivre émaillé, orné de la Figure couchée du jeune prince, est placé dans une
niche, sur le fond de laquelle le même prince est représenté debout, en costume
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un vrai mort redressé sur ses genoux, et un corps sans vie priant
pour l’âme dont il est séparé.
Il resterait, après avoir étudié, dans le tombeau de Cosenza, le
monument d’art et le document d’iconographie, à rechercher s’il
nous est parvenu dans son état primitif, et si, mutilé par le haut, il
n’est pas incomplet par le bas. Peut-être le mausolée se bornait-il à
un monument commémoratif encastré dans le mur, au-dessus de la
ABSIDE LATÉRALE DE LA CATHÉDRALE DE COSENZA
sépulture, comme une inscription sur une plaque, et qui n’aurait été
complété par aucun accessoire. Peut-être ce grand triptyque servait-
il de retable à l’autel des Saints-Apôtres, où devait être dite la messe
fondée par Philippe le Hardi. Peut-être enfin existait-il une statue de
la reine gisante sur un sarcophage au-dessous de la Vierge et des
deux figures agenouillées. Mais rien aujourd’hui ne peut le prouver1.
\. On pourrait rapprocher le tombeau de Jean de France, fils de saint Louis,
autrefois à Royaumont (calques de Gaignères, Pe 1, fig. 25). Le sarcophage de
cuivre émaillé, orné de la Figure couchée du jeune prince, est placé dans une
niche, sur le fond de laquelle le même prince est représenté debout, en costume