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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
laminent la saison des grandes ventes de l’hôtel Drouot, et, s’il faut
nous en réjouir pour l’honneur de l’art français, il faut nous en
affliger au point de vue de l’histoire même de cet art. Une fois de
plus, l’effort de cinquante ans de recherches va, en quelques heures,
aboutir à un irrémédiable éparpillement. Le Louvre profitera-t-il de
l’occasion pour combler quelques lacunes? Il le pourrait, il le
devrait. L’Etat remplirait encore mieux son rôle si, se substituant à
des conseils généraux indifférents et à des municipalités absorbées
par des préoccupations électorales, il assurait un abri définitif au
surplus de cette collection, unique en son genre, où palpite le dernier
souffle de l’art de la vieille France provinciale, de cet art dont M. de
Chennevières aura été le plus convaincu, le plus clairvoyant et le plus
chaleureux des défenseurs.
MAURICE TOURNEUX
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
laminent la saison des grandes ventes de l’hôtel Drouot, et, s’il faut
nous en réjouir pour l’honneur de l’art français, il faut nous en
affliger au point de vue de l’histoire même de cet art. Une fois de
plus, l’effort de cinquante ans de recherches va, en quelques heures,
aboutir à un irrémédiable éparpillement. Le Louvre profitera-t-il de
l’occasion pour combler quelques lacunes? Il le pourrait, il le
devrait. L’Etat remplirait encore mieux son rôle si, se substituant à
des conseils généraux indifférents et à des municipalités absorbées
par des préoccupations électorales, il assurait un abri définitif au
surplus de cette collection, unique en son genre, où palpite le dernier
souffle de l’art de la vieille France provinciale, de cet art dont M. de
Chennevières aura été le plus convaincu, le plus clairvoyant et le plus
chaleureux des défenseurs.
MAURICE TOURNEUX