A TRAVERS LA SOUABE
STUTTGART — ULM — BLAUBEUREN — SIGMARINGEN
NOTES D’ART ET D’ARCHÉOLOGIE
(quatrième et dernier article1'
V
e séjour d’UJm — j’y ai passé, hélas ! une
grande semaine — serait intolérable si
le touriste n’avait la ressource d’entre-
prendre quelques excursions dans les
environs plus ou moins rapprochés. Trois
petites villes — Blaubeuren, Sigmaringen
et Geislingen — lui offrent, pour peu
qu’il aime l’art, des attractions qui ne
sont pas à dédaigner.
Commençons par Blaubeuren, où le chemin de fer nous trans-
porte en une demi-heure.
Au pied de montagnes escarpées, sur lesquelles les forêts alter-
nent avec des rochers dénudés, et à deux pas du merveilleux « Blau-
topf », cette source dont le bleu d’azur magique n’a rien à envier à
la fameuse grotte des environs de Capri, se dresse le monumental
couvent des Bénédictins, aujourd’hui transformé en séminaire pro-
testant. La chapelle — gothique — respire un parfum de recueille-
ment et de distinction. D’ailleurs, nulle trace de Renaissance ici,
bien que le fondateur, l’abbé Henri Schmidt (en latin Faber,
1475-1496), se fût rendu à Rome, en 1476, sur l'ordre du comte
I. Voir Gazette des Beaux-Arts, 3e pur., t. XXII, p. 293 et 369, et t. XXIII, p. 35,
STUTTGART — ULM — BLAUBEUREN — SIGMARINGEN
NOTES D’ART ET D’ARCHÉOLOGIE
(quatrième et dernier article1'
V
e séjour d’UJm — j’y ai passé, hélas ! une
grande semaine — serait intolérable si
le touriste n’avait la ressource d’entre-
prendre quelques excursions dans les
environs plus ou moins rapprochés. Trois
petites villes — Blaubeuren, Sigmaringen
et Geislingen — lui offrent, pour peu
qu’il aime l’art, des attractions qui ne
sont pas à dédaigner.
Commençons par Blaubeuren, où le chemin de fer nous trans-
porte en une demi-heure.
Au pied de montagnes escarpées, sur lesquelles les forêts alter-
nent avec des rochers dénudés, et à deux pas du merveilleux « Blau-
topf », cette source dont le bleu d’azur magique n’a rien à envier à
la fameuse grotte des environs de Capri, se dresse le monumental
couvent des Bénédictins, aujourd’hui transformé en séminaire pro-
testant. La chapelle — gothique — respire un parfum de recueille-
ment et de distinction. D’ailleurs, nulle trace de Renaissance ici,
bien que le fondateur, l’abbé Henri Schmidt (en latin Faber,
1475-1496), se fût rendu à Rome, en 1476, sur l'ordre du comte
I. Voir Gazette des Beaux-Arts, 3e pur., t. XXII, p. 293 et 369, et t. XXIII, p. 35,