216
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
Puis, la maladie s’aggrave. Pour écrire une autre lettre des-
tinée à remercier l’artiste de l’avoir fait réinscrire à l’Académie de
Dijon, le pauvre Colson est obligé d’emprunter la main du peintre
Lemonnier, qui cherche à le suppléer auprès leur ami commun.
Gois annonce aux mêmes dates (8 ventôse an xi) que son confrère
Colson est « dans un état de dépérissement tel que l’on n’espère
plus sur ses jours » ; enfin le 18 ventôse, la sœur du peintre,
Mlle Colson, apprend sa mort à son ami :
Connaissant l’attachement que vous aviez pour mon frère et dont
vous lui avez donné encore une dernière marque dans sa maladie, je ne
doute pas que vous ne partagiez sincèrement nos regrets, en apprenant
que le pauvre Colson n’a pu résister à une maladie de 60 jours... Vous
savez combien il attachait de prix à l’attachement de ses amis et surtout
au vôtre. Nous avons perdu dans sa personne un sincère et bon ami, et
moi un excellent frère. Il a cessé d’exister le 9 ventôse, à 70 ans moins
deux jours.
Votre t. s. servante,
Colscn.
Ajoutons que si J.-F. Colson a peu produit, accaparé qu’il fut
par le prince de Bouillon, il a pourtant laissé une fraîche peinture :
cette jeune Dormeuse, du musée de Dijon, que les lecteurs de la
Gazette connaissent, sous le nom de Repos, par la jolie gravure de
M. F. Courboin b
LS A K 0 N ROGER PORTALIS
(La suite prochainement.)
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 3° pér., t. XX, p. 338.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
Puis, la maladie s’aggrave. Pour écrire une autre lettre des-
tinée à remercier l’artiste de l’avoir fait réinscrire à l’Académie de
Dijon, le pauvre Colson est obligé d’emprunter la main du peintre
Lemonnier, qui cherche à le suppléer auprès leur ami commun.
Gois annonce aux mêmes dates (8 ventôse an xi) que son confrère
Colson est « dans un état de dépérissement tel que l’on n’espère
plus sur ses jours » ; enfin le 18 ventôse, la sœur du peintre,
Mlle Colson, apprend sa mort à son ami :
Connaissant l’attachement que vous aviez pour mon frère et dont
vous lui avez donné encore une dernière marque dans sa maladie, je ne
doute pas que vous ne partagiez sincèrement nos regrets, en apprenant
que le pauvre Colson n’a pu résister à une maladie de 60 jours... Vous
savez combien il attachait de prix à l’attachement de ses amis et surtout
au vôtre. Nous avons perdu dans sa personne un sincère et bon ami, et
moi un excellent frère. Il a cessé d’exister le 9 ventôse, à 70 ans moins
deux jours.
Votre t. s. servante,
Colscn.
Ajoutons que si J.-F. Colson a peu produit, accaparé qu’il fut
par le prince de Bouillon, il a pourtant laissé une fraîche peinture :
cette jeune Dormeuse, du musée de Dijon, que les lecteurs de la
Gazette connaissent, sous le nom de Repos, par la jolie gravure de
M. F. Courboin b
LS A K 0 N ROGER PORTALIS
(La suite prochainement.)
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 3° pér., t. XX, p. 338.