LES NOUVELLES SALLES DE PORTRAITS
AU MUSÉE DE VERSAILLES
Les salles de portraits dont
le musée de Versailles nous ou-
vrait les portes l’autre semaine
vont, à n’en pas douter, étonner
ceux que le respect des tradi-
tions et la piété des possessions
acquises contentent et endor-
ment ; par contre, les amou-
reux de progrès y trouveront
une joie sincère et je ne sais
quel régal délicieux. Entre les
deux modes officiels établis
pour la conservation d’un mu-
sée, l’un de respect et de satis-
faction, l’autre d inquiétude
scientifique, M. Pierre de
Nolhac a très nettement opté
pour le second. Tout en observant scrupuleusement les intentions
du point de départ, le savant directeur n’a point jugé que, la collec-
tion une fois arrêtée en ses œuvres, chaque pièce bonne ou médiocre
ayant reçu une assignation, le mieux valait de s’en tenir là. Il con-
stata que, de 1833 à nous, les connaissances s’étant définies, la science
historique et iconographique ayant dépassé l’étiage du roi Louis-
Philippe ou de M. Vatout, Versailles pouvait mieux que servir de
pèlerinage aux voyageurs Cook, dont l’esthétique est sommaire; il lui
AU MUSÉE DE VERSAILLES
Les salles de portraits dont
le musée de Versailles nous ou-
vrait les portes l’autre semaine
vont, à n’en pas douter, étonner
ceux que le respect des tradi-
tions et la piété des possessions
acquises contentent et endor-
ment ; par contre, les amou-
reux de progrès y trouveront
une joie sincère et je ne sais
quel régal délicieux. Entre les
deux modes officiels établis
pour la conservation d’un mu-
sée, l’un de respect et de satis-
faction, l’autre d inquiétude
scientifique, M. Pierre de
Nolhac a très nettement opté
pour le second. Tout en observant scrupuleusement les intentions
du point de départ, le savant directeur n’a point jugé que, la collec-
tion une fois arrêtée en ses œuvres, chaque pièce bonne ou médiocre
ayant reçu une assignation, le mieux valait de s’en tenir là. Il con-
stata que, de 1833 à nous, les connaissances s’étant définies, la science
historique et iconographique ayant dépassé l’étiage du roi Louis-
Philippe ou de M. Vatout, Versailles pouvait mieux que servir de
pèlerinage aux voyageurs Cook, dont l’esthétique est sommaire; il lui