L’EXPOSITION RÉTROSPECTIVE DE L’ART FRANÇAIS
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Dans le registre supérieur de chacun des feuillets, se voit, le consul
assis entre deux assistants, sur sa chaise curule, drapé, tenant d’une
main la mappa circensis et de l’autre le sceptre, les pieds posés sur
le scabellum. C’est là le type consacré pour caractériser la pi us haute
magistrature de l’Empire, et c’est
ce type que l’on verra adopter par
le christianisme pour la repré-
sentation du Christ ; le livre de
Vérité se substituera simplement
à la mappa. Le registre inférieur
nous montre les jeux du cirque
et la lutte des belluaires contre
les fauves. Au nom de Justinia-
nus, consul à Constantinople en
521, sont inscrits les deux feuil-
lets, admirables en leur sobriété,
qui, delà collection Aymard, du
Puy, sont passés dans celle de
M. Sigismond Bardac : une cou-
ronne circonscrivant au centre
l’inscription dédicatoire, quatre
fleurons en cantonnantlcs angles,
enfin un cartouche au nom du
consul, font tous les frais de la
décoration. La collection Trivul-
zio de Milan et la Bibliothèque
Nationale possèdent du même
consul des diptyques similaires.
Enfin, il nous faut encore ranger
au nombre des diptyques du
vi° siècle, mais, cette fois-ci,
FEUILLET DE DIPTYQUE
émanant de simples particuliers, AU N0J1 DE .IÜSTINIANUSj C0NSul en 52t
celui de la Bibliothèque de Sens, (Collection g. Bardac.)
qui, depuis le xin° siècle, sert,
dans un entourage d’orfèvrerie, de couverture à Y Office des fous et
à la Prose de l'Ane : on y voit le lever du Soleil et de la Lune, sous
les traits de Bacchus et de Diane. Le contenant et le contenu sont
l’un et l’autre trop célèbres et ont déjà trop souvent couru les expo-
sitions pour que nous nous y attardions ici.
Comme le diptyque de la Bibliothèque, sauvegardé par l’office
Xxiii.
3e PÉRIODE.
61
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Dans le registre supérieur de chacun des feuillets, se voit, le consul
assis entre deux assistants, sur sa chaise curule, drapé, tenant d’une
main la mappa circensis et de l’autre le sceptre, les pieds posés sur
le scabellum. C’est là le type consacré pour caractériser la pi us haute
magistrature de l’Empire, et c’est
ce type que l’on verra adopter par
le christianisme pour la repré-
sentation du Christ ; le livre de
Vérité se substituera simplement
à la mappa. Le registre inférieur
nous montre les jeux du cirque
et la lutte des belluaires contre
les fauves. Au nom de Justinia-
nus, consul à Constantinople en
521, sont inscrits les deux feuil-
lets, admirables en leur sobriété,
qui, delà collection Aymard, du
Puy, sont passés dans celle de
M. Sigismond Bardac : une cou-
ronne circonscrivant au centre
l’inscription dédicatoire, quatre
fleurons en cantonnantlcs angles,
enfin un cartouche au nom du
consul, font tous les frais de la
décoration. La collection Trivul-
zio de Milan et la Bibliothèque
Nationale possèdent du même
consul des diptyques similaires.
Enfin, il nous faut encore ranger
au nombre des diptyques du
vi° siècle, mais, cette fois-ci,
FEUILLET DE DIPTYQUE
émanant de simples particuliers, AU N0J1 DE .IÜSTINIANUSj C0NSul en 52t
celui de la Bibliothèque de Sens, (Collection g. Bardac.)
qui, depuis le xin° siècle, sert,
dans un entourage d’orfèvrerie, de couverture à Y Office des fous et
à la Prose de l'Ane : on y voit le lever du Soleil et de la Lune, sous
les traits de Bacchus et de Diane. Le contenant et le contenu sont
l’un et l’autre trop célèbres et ont déjà trop souvent couru les expo-
sitions pour que nous nous y attardions ici.
Comme le diptyque de la Bibliothèque, sauvegardé par l’office
Xxiii.
3e PÉRIODE.
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