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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 2): Chaldée et Assyrie — Paris, 1884

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https://doi.org/10.11588/diglit.11734#0043

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L'HISTOIRE DE LA CHALDÉE ET DE L'ASSYRIE. 33

l'alphabet cypriote, malgré sa physionomie un peu différente, dérive,
lui aussi, delà même source; c'est au système babylonien qu'il aurait
emprunté les signes par lesquels il représente les mots du dialecte grec
qu'il a servi à noterl.

Nous avons encore à visiter plus d'un peuple fameux; dans ce voyage
que nous entreprenons à travers les contrées où s'est ébauchée et pré-
parée l'œuvre de la civilisation antique, chaque fois que nous entrerons
clans le domaine d'une nation avec laquelle nous n'avons pas encore fait
connaissance, nous commencerons par jeter un coup d'œil sur ses
inscriptions; toutes les fois que nous y apercevrons ces caractères dont
les plus anciens échantillons nous ont été fournis par les textes de la
Bassc-Chaldée, nous pourrons nous attendre à trouver, dans l'art de ce
même pays, des types et des motifs dont la première esquisse et les pre-
miers modèles auront été fournis par l'art chaldéen. A l'écriture d'un
homme, on peut deviner souvent où l'enfant a commencé ses éludes et
quels sont les maîtres dont l'enseignement a marqué son esprit d'une em-
preinte qui jusqu'à sa mort ne s'effacera point.

§ 5. —' L'HISTOIRE DE LA CHALDÉE ET DE L'ASSYRIE

Nous ne pouvons prétendre raconter ici, même en la résumant,
l'histoire des grands empires qui se sont succédé en Mésopotamie
jusqu'au temps de la conquête perse. Récemment encore, cette histoire
ne se présentait guère que comme un tissu de légendes et de contes,
derrière lequel il élail bien difficile d'entrevoir quelques faits sérieuse-
ment attestés, des personnages qui eussent une ombre de réalité, des
dynasties dont la suite se laissai rétablir. Au premier plan se dessi-
naient les figures fabuleuses de Ninus et de Sémiramis; l'imagination
grecque les avait composées de traits empruntés à plusieurs des rois
conquérants et constructeurs qui avaient occupé le trône de Babylone

Séances du 1er novembre et du 0 décembre 1881. 11 s'agit de tablettes dont la provenance
cappàdocieune parait certaine et qui renferment une langue autre que l'assyrien.

1. Michel Brkal, le Déchiffrement des Inscriptions cypriotes (Journal des Savants, août
et septembre 1877). C'est dans la dernière page de son Mémoire que M. Bréal, sans se
dissimuler les objections, admet pourtant qu'il est « difficile de méconnaître la ressem-
blance générale ». 11 renvoie au Mémoire de M. Deeckc, intitulé : lier Ursprung der
Kyprischen Sylbenschrift, eine palxographischc Untersuchung. Strasbourg, 1877. On a, tout
récemment, émis une autre bypothèse; on a voulu rattaclier le syllabaire cypriote au
système, encore mal connu, des hiéroglyphes hittites. C'est l'opinion de M. Saycc (A for*
gotten empire in Asia minor, dans le n° 608 du Frasers's Magazine).

TOME II. K
 
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