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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 2): Chaldée et Assyrie — Paris, 1884

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https://doi.org/10.11588/diglit.11734#0779

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LES ÉTOFFES. 769

Assyriens avaient connu l'ambre, où celui-ci aurait-il mieux trouvé sa
place et son emploi que dans ces colliers où l'on réunissait, à l'aide
d'un fil, toutes les pierres dures que l'on avait sous la main, le
verre et la terre émaillée1? Or, parmi les milliers d'éléments qui les
composaient, on n'a pas signalé la plus petite boule d'ambre.

!j 7. — les étoffes

Cbez un peuple où la nudité était réputée honteuse, le vêtement
avait beaucoup d'importance, ce vêlement que ne quittait jamais qui-
conque avait un rang à tenir el n'était pas le paysan, l'ouvrier ou
l'esclave. Là où l'homme ne se sépare jamais de l'habit, celui-ci com-
porte des différences qui servent à distinguer les conditions. En Chaldéc
comme en Assyrie, les riches el les grands poussaient très loin le luxe
du costume ; on ne se contentait pas de rechercher les éloffes les plus
belles, ces tissus de coton, ces fines el brillantes mousselines que plus
lard les rois de Perse el leurs femmes empruntaient de préférence aux
ateliers babyloniens-; mais on exigeait aussi que les étoffes fussent
ornées de dessins élégants el somptueux, où la variété des couleurs fit
ressortir la richesse et l'élégance du motif3. La Chaldée avait donné
la première cet exemple ; nous le savons par les plus anciens cylindres
et par les monuments de Tello, comme par la stèle de Mérodachidinakhi
(fig. 233); mais il semble que l'Assyrie ail encore, à cet égard, enchéri
sur la Chaldée. En tout cas, c'est, grâce aux bas-reliefs, le costume
assyrien que nous connaissons le mieux. Aidé et comme provoqué par
les complaisances d'une matière qui ne résistait pas à son ciseau, le
sculpteur s'est amusé à copier, sans omettre aucun détail, tantôt, dans

i. Dans l'inventaire que de Longpérier a dressé avec tanL de soin de tous les petits
objels de la collection assyrienne du Louvre et notamment des colliers ramasses par
Botta dans la couche de sable étendue sous le seuil, à Khorsabad (n°s 295 à 380 de la
notice), pas la moindre trace d'ambre. MM. Birch et Pinches m'ont affirmé que le départe-
ment oriental de leur musée ne possédait, en fait d'ambre, que quelques perles de celte
matière qui proviennent d'Égypte et auxquelles, faute de renseignements, ils ne peuvent
assigner aucune date; ils n'ont jamais entendu dire qu'aucune trouvaille faite en Mésopo-
tamie ait livré le plus petit morceau de succin.
2. Arrien, Expédition d'Alexandre, VI, 29.

:'- l.a réputation dont jouirent de bonne heure, dans toute l'Asie antérieure, les étoffes
clialdéennes, nous est attestée par un texte curieux du livre de JosuÉ (VII, 21). .Quand,
aprèsla prise de Jéricho par les Israélites, un d eux, Acan, désobéit aux ordres donnés et
dérobe une part du butin, un des objels qui - l'ont tenté et pour lesquels il s'expose à la
mort, c'est « un beau manteau de Sennaar », c'est-à-dire de fabrique chaldécnne.

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