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https://doi.org/10.11588/diglit.11734#0389
CHAPITRE IV
L'ARCHITECTURE RELIGIEUSE
§ i. — ESSAIS DE RESTITUTION DES TYPES PRINCIPAUX
Malgré toutes nos recherches, nous n'avons pas réussi à trouver,
en Mésopotamie, une seule sépulture qui ait atteint les proportions
d'un édifice vraiment digne de ce nom, d'un édifice où l'architecte ait
pu faire valoir son talent par les beautés de l'ordonnance et par la
richesse de la décoration; ce que nous avons constaté dans les plus
soignées de ces tombes, c'est seulement la compétence et l'adresse du
constructeur. Chez les Chaldéens et les Assyriens, on s'est imposé, pour
honorer les dieux, un plus grand effort que pour loger les morts; de
tous les édifices que ce peuple a bâtis, le temple paraît avoir été sinon
celui qui s'est le plus étendu en surface, tout au moins celui qui a eu les
ambitions les plus hardies, celui qui a voulu et qui a su monter le plus
haut. C'est ce que nous avions appris déjà par les auteurs classiques,
dont les assertions sont confirmées, sur plus d'un point, par les docu-
ments écrits en langue assyrienne. Pour contrôler les données que nous
fournissent ces textes, nous avons l'élude des monuments ou plutôt de
leurs faibles débris.
Sans doute vous chercheriez en vain, dans toute la Mésopotamie,
des ruines d'édifices religieux qui se puissent comparer à celles des
sanctuaires de l'Egypte. La nature des matériaux employés dans la
vallée de l'Euphrate a rendu bien plus rapide que partout ailleurs
l'endettement cle la construction et l'altération des lignes. Cependant,
malgré l'aspect presque informe que présentent les restes des édifices
jadis les plus admirés, maintes de ces ruines, quand on sait les regar-
der et les interroger, laissent encore distinguer ou plutôt deviner quel-
ques-unes des dispositions du temple d'autrefois. Enfin, les bas-reliefs
L'ARCHITECTURE RELIGIEUSE
§ i. — ESSAIS DE RESTITUTION DES TYPES PRINCIPAUX
Malgré toutes nos recherches, nous n'avons pas réussi à trouver,
en Mésopotamie, une seule sépulture qui ait atteint les proportions
d'un édifice vraiment digne de ce nom, d'un édifice où l'architecte ait
pu faire valoir son talent par les beautés de l'ordonnance et par la
richesse de la décoration; ce que nous avons constaté dans les plus
soignées de ces tombes, c'est seulement la compétence et l'adresse du
constructeur. Chez les Chaldéens et les Assyriens, on s'est imposé, pour
honorer les dieux, un plus grand effort que pour loger les morts; de
tous les édifices que ce peuple a bâtis, le temple paraît avoir été sinon
celui qui s'est le plus étendu en surface, tout au moins celui qui a eu les
ambitions les plus hardies, celui qui a voulu et qui a su monter le plus
haut. C'est ce que nous avions appris déjà par les auteurs classiques,
dont les assertions sont confirmées, sur plus d'un point, par les docu-
ments écrits en langue assyrienne. Pour contrôler les données que nous
fournissent ces textes, nous avons l'élude des monuments ou plutôt de
leurs faibles débris.
Sans doute vous chercheriez en vain, dans toute la Mésopotamie,
des ruines d'édifices religieux qui se puissent comparer à celles des
sanctuaires de l'Egypte. La nature des matériaux employés dans la
vallée de l'Euphrate a rendu bien plus rapide que partout ailleurs
l'endettement cle la construction et l'altération des lignes. Cependant,
malgré l'aspect presque informe que présentent les restes des édifices
jadis les plus admirés, maintes de ces ruines, quand on sait les regar-
der et les interroger, laissent encore distinguer ou plutôt deviner quel-
ques-unes des dispositions du temple d'autrefois. Enfin, les bas-reliefs