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https://doi.org/10.11588/diglit.11734#0546
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LA CHALDÉE ET L'ASSYRIE.
ouvrirons prochainement à Fart phénicien. Par malheur, quand on en
vient au détail, la distinction n'est pas toujours facile à établir entre
les objets de fabrique étrangère et les produits du même genre qui
ont été exécutés dans le pays; bien souvent, lorsqu'on voudra faire
le départ, on n'aura pas d'autre critérium que le tact et le flair de
l'archéologue; or, même chez les plus expérimentés, ce sentiment
délicat des nuances est sujet à l'erreur, et, dans bien des cas, il est
embarrassé pour rendre raison de ses jugements. Le plus simple est
donc encore de mentionner et de décrire ces monuments a propos des
ensembles auxquels ils ont été rattachés jadis et parfois incorporés;
mais nous ne le ferons que sous la condition de n'y avoir recours
qu'avec beaucoup de réserve, afin de définir le style de la sculpture
chaldéo-assyrienne ; celle-ci laisse saisir son originalité dans bien assez
d'autres ouvrages dont nous ne saurions mettre en doute le caractère
vraiment national.
§ 3. — LES PRINCIPALES CONVENTIONS DE LA SCULPTUItE
Comme l'art égyptien, l'art chaldéo-assyrien a ses conventions,
dont quelques-unes lui appartiennent en propre, tandis que les autres
se retrouvent chez tous les peuples qui ne sont pas arrivés à la pleine
maturité de la science et à sa liberté souveraine.
Ainsi que tous ceux qui s'essayent naïvement et par leurs propres
forces à la figuration plastique , les artistes de la Mésopolamic ont
commencé par montrer de profil tous les êtres qu'ils s'essayaient à
reproduire; nous avons dit, à propos de l'Egypte, comment ce mode
de représentation s'impose en quelque sorte aux débutants; c'est le
plus simple et le plus facile de ious1. On n'avait pas ici, comme en
Egypte et en Grèce, les fréquentes occasions de voir la forme nue qui
finissent par inspirer le désir de luller contre la nature et de la faire
revivre dans toute la variété de ses aspects, variété que la ronde-bosse
seule se prête à rendre, elle qui dispose des trois dimensions de l'es-
pace. Celte sculpture habillée a donc eu, pour le bas-relief, une prédi-
lection que l'on ne trouve aussi marquée et aussi exclusive chez aucun
autre peuple. A ses débuts, elle avait fait, pour s'élever jusqu'à la statue,
'un elfort vigoureux et qui semblait beaucoup promettre; puis, très vile,
{. Histoire de l'Art, t. I, pp. 742-74't.
LA CHALDÉE ET L'ASSYRIE.
ouvrirons prochainement à Fart phénicien. Par malheur, quand on en
vient au détail, la distinction n'est pas toujours facile à établir entre
les objets de fabrique étrangère et les produits du même genre qui
ont été exécutés dans le pays; bien souvent, lorsqu'on voudra faire
le départ, on n'aura pas d'autre critérium que le tact et le flair de
l'archéologue; or, même chez les plus expérimentés, ce sentiment
délicat des nuances est sujet à l'erreur, et, dans bien des cas, il est
embarrassé pour rendre raison de ses jugements. Le plus simple est
donc encore de mentionner et de décrire ces monuments a propos des
ensembles auxquels ils ont été rattachés jadis et parfois incorporés;
mais nous ne le ferons que sous la condition de n'y avoir recours
qu'avec beaucoup de réserve, afin de définir le style de la sculpture
chaldéo-assyrienne ; celle-ci laisse saisir son originalité dans bien assez
d'autres ouvrages dont nous ne saurions mettre en doute le caractère
vraiment national.
§ 3. — LES PRINCIPALES CONVENTIONS DE LA SCULPTUItE
Comme l'art égyptien, l'art chaldéo-assyrien a ses conventions,
dont quelques-unes lui appartiennent en propre, tandis que les autres
se retrouvent chez tous les peuples qui ne sont pas arrivés à la pleine
maturité de la science et à sa liberté souveraine.
Ainsi que tous ceux qui s'essayent naïvement et par leurs propres
forces à la figuration plastique , les artistes de la Mésopolamic ont
commencé par montrer de profil tous les êtres qu'ils s'essayaient à
reproduire; nous avons dit, à propos de l'Egypte, comment ce mode
de représentation s'impose en quelque sorte aux débutants; c'est le
plus simple et le plus facile de ious1. On n'avait pas ici, comme en
Egypte et en Grèce, les fréquentes occasions de voir la forme nue qui
finissent par inspirer le désir de luller contre la nature et de la faire
revivre dans toute la variété de ses aspects, variété que la ronde-bosse
seule se prête à rendre, elle qui dispose des trois dimensions de l'es-
pace. Celte sculpture habillée a donc eu, pour le bas-relief, une prédi-
lection que l'on ne trouve aussi marquée et aussi exclusive chez aucun
autre peuple. A ses débuts, elle avait fait, pour s'élever jusqu'à la statue,
'un elfort vigoureux et qui semblait beaucoup promettre; puis, très vile,
{. Histoire de l'Art, t. I, pp. 742-74't.