LA TOMBE GHALDÉENNE.
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certaines parties de l'enfer chaldéo-assyrien avec maints des person-
nages qui Fhabileul ; il nous suffisait, pour le moment, de montrer,
grâce aux travaux de ceux qui nous ont précédé dans cette voie, que,
dès maintenant, nous n'en sommes pas réduits à ne savoir que penser
des idées que se sont faites sur la mort et sur l'autre vie les Sémites
de la Mésopotamie. Ces idées ne différaient pas sensiblement de celles
que nous avons rencontrées en Egypte et que nous retrouverons chez
tous ceux des peuples de l'antiquité dont les croyances et l'état psy-
chologique nous sont suffisamment connus.
§ 2. —• LA TOMBE Cil ALDÉENSK
Le principe de la sépulture chaldéenne est le même que celui de la
sépulture égyptienne; c'est ce qui ressort de l'élude des monuments et
de celle des textes. La tombe, sur les bords de l'Euphrate, avait à
rendre les mêmes services que sur les bords du Nil et à satisfaire aux
mêmes besoins; un même programme s'imposait à l'architecte. Pour-
quoi donc l'architecture funéraire ne nous a-t-elle rien laissé, en Méso-
potamie, qui se puisse comparer, même de loin, aux magnifiques
tombeaux des nécropoles thébaines, ni même à ceux de la Phénicie,
de l'Asie Mineure et de FÉtrurié? La raison de celte différence n'est pas
difficile à saisir; elle est dans la nature même et dans la configuration
de la contrée. Si la tombe chaldéenne est bien plus petite et d'un aspect
moins monumental que celle des autres peuples auxquels nous venons
de faire allusion, c'est que la Chaldée ne possède point de montagnes,
ni même de collines dans le flanc desquelles on ail pu la creuser, c'est
qu'il eût été bien difficile d'établir, clans le sol meuble et perméable de
la plaine, des caveaux qui fussent un peu spacieux et qui présentassent
quelque chance de durée.
Nous trouverons sans doute presque chez tous les peuples des
tombeaux construits au-dessus du sol, comme le sont les palais et les
temples; en Egypte, nous avons rencontré la pyramide; mais celle-ci
même a, le plus souvent, son caveau creusé dans la roche, el ce colossal
amas de pierres n'est qu'une sorte de couvercle énorme posé sur la
sépulture. L'architecture funéraire ne se contente pas, comme l'archi-
tecture religieuse et l'architecture civile, d'emprunter au roc les maté-
riaux qu'elle met en œuvre; c'est ce roc lui-même qu'elle taille et
qu'elle cisèle sur place. Extérieurement elle lui imprime, il est vrai,
TOME [la 47
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certaines parties de l'enfer chaldéo-assyrien avec maints des person-
nages qui Fhabileul ; il nous suffisait, pour le moment, de montrer,
grâce aux travaux de ceux qui nous ont précédé dans cette voie, que,
dès maintenant, nous n'en sommes pas réduits à ne savoir que penser
des idées que se sont faites sur la mort et sur l'autre vie les Sémites
de la Mésopotamie. Ces idées ne différaient pas sensiblement de celles
que nous avons rencontrées en Egypte et que nous retrouverons chez
tous ceux des peuples de l'antiquité dont les croyances et l'état psy-
chologique nous sont suffisamment connus.
§ 2. —• LA TOMBE Cil ALDÉENSK
Le principe de la sépulture chaldéenne est le même que celui de la
sépulture égyptienne; c'est ce qui ressort de l'élude des monuments et
de celle des textes. La tombe, sur les bords de l'Euphrate, avait à
rendre les mêmes services que sur les bords du Nil et à satisfaire aux
mêmes besoins; un même programme s'imposait à l'architecte. Pour-
quoi donc l'architecture funéraire ne nous a-t-elle rien laissé, en Méso-
potamie, qui se puisse comparer, même de loin, aux magnifiques
tombeaux des nécropoles thébaines, ni même à ceux de la Phénicie,
de l'Asie Mineure et de FÉtrurié? La raison de celte différence n'est pas
difficile à saisir; elle est dans la nature même et dans la configuration
de la contrée. Si la tombe chaldéenne est bien plus petite et d'un aspect
moins monumental que celle des autres peuples auxquels nous venons
de faire allusion, c'est que la Chaldée ne possède point de montagnes,
ni même de collines dans le flanc desquelles on ail pu la creuser, c'est
qu'il eût été bien difficile d'établir, clans le sol meuble et perméable de
la plaine, des caveaux qui fussent un peu spacieux et qui présentassent
quelque chance de durée.
Nous trouverons sans doute presque chez tous les peuples des
tombeaux construits au-dessus du sol, comme le sont les palais et les
temples; en Egypte, nous avons rencontré la pyramide; mais celle-ci
même a, le plus souvent, son caveau creusé dans la roche, el ce colossal
amas de pierres n'est qu'une sorte de couvercle énorme posé sur la
sépulture. L'architecture funéraire ne se contente pas, comme l'archi-
tecture religieuse et l'architecture civile, d'emprunter au roc les maté-
riaux qu'elle met en œuvre; c'est ce roc lui-même qu'elle taille et
qu'elle cisèle sur place. Extérieurement elle lui imprime, il est vrai,
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