LA GHALDÉE ET L'ASSYRIE.
A l'aide de ces restitutions, nous avons certainement donné de l'art
chàldécn une idée plus nette et plus vive que si nous nous étions con-
tentés de décrire par le menu le peu qui subsiste des restes de ces édi-
fices religieux. Il ne nous reste plus qu'à indiquer rapidement celles de
ces ruines qui laissent encore reconnaître le mieux leur ancienne dcs-
tinnlion et deviner quelques-uns des traits de la disposition primitive.
§ 2. — LES RUINES DES TOURS A ÉTAGES
A propos du premier type que nous avons décrit, nous avons
signalé les bâtiments de Moughé'ïr et de Warka, d'après lesquels nous
avons restauré ce que l'on pourrait nommer le temple de la Bassè-
Chdldée; les tertres formés par leurs décombres n'ayant pas été tou-
chés depuis des milliers d'années, n'ayant pas été bouleversés comme
ceux de Babylone le sont sans cesse par la main des maçons qui
viennent y chercher des briques pour les constructions de Hillah et de
Bagdad, il est probable que des fouilles étendues, profondes et métho-
diquement dirigées donneraient là des résultats intéressants; en dé-
gageant partout le pied des murs, on arriverait peut-être à rétablir le
plan de ces édifices et à en retrouver les parties les plus importantes:
Aux monuments signalés par les explorateurs anglais dont nous avons
cité les travaux, il convient d'en ajouter un autre que M. de Sarzec a
découvert à Tello, mais sur lequel les détails nous manquent encore
Voici le peu qu'il en dit dans la lettre, trop succincte, qui a été lue
à l'Académie des inscriptions le 2 décembre 1881 : « C'est enfin dans la
partie II de l'édifice, donnant sur la cour B, que se trouve la cu-
rieuse construction dont je vous ai parlé. Ce massif plein, en briques
cuites et bitume, avec ses terrasses en retraite l'une sur l'autre, fait
songer aux constructions chaldéo-babyloniennes dont le but probable
était d'offrir aux habitants un refuge plus élevé contre les nuées d'in-
sectes et contre les vents brûlants qui, pendant neuf mois de l'année,
désolent ces régions. » Il y a ici, croyons-nous, une erreur ; le seul
1. Les Fouilles de ChahlOe, dans la Revue archéolôgique de novembre 1881. M. do
Sarzec renvoie, dans sa communication, à un plan qui n'a pas été mis sous les yeux de
l'Académie. Nous regrettons vivement que la publication en ait été si long-temps différée,
ce qui ne nous a pas permis de profiler, comme nous aurions aimé à le taire, de toute la
partie arcliilecturale des découvertes de M. de Sarzec.
A l'aide de ces restitutions, nous avons certainement donné de l'art
chàldécn une idée plus nette et plus vive que si nous nous étions con-
tentés de décrire par le menu le peu qui subsiste des restes de ces édi-
fices religieux. Il ne nous reste plus qu'à indiquer rapidement celles de
ces ruines qui laissent encore reconnaître le mieux leur ancienne dcs-
tinnlion et deviner quelques-uns des traits de la disposition primitive.
§ 2. — LES RUINES DES TOURS A ÉTAGES
A propos du premier type que nous avons décrit, nous avons
signalé les bâtiments de Moughé'ïr et de Warka, d'après lesquels nous
avons restauré ce que l'on pourrait nommer le temple de la Bassè-
Chdldée; les tertres formés par leurs décombres n'ayant pas été tou-
chés depuis des milliers d'années, n'ayant pas été bouleversés comme
ceux de Babylone le sont sans cesse par la main des maçons qui
viennent y chercher des briques pour les constructions de Hillah et de
Bagdad, il est probable que des fouilles étendues, profondes et métho-
diquement dirigées donneraient là des résultats intéressants; en dé-
gageant partout le pied des murs, on arriverait peut-être à rétablir le
plan de ces édifices et à en retrouver les parties les plus importantes:
Aux monuments signalés par les explorateurs anglais dont nous avons
cité les travaux, il convient d'en ajouter un autre que M. de Sarzec a
découvert à Tello, mais sur lequel les détails nous manquent encore
Voici le peu qu'il en dit dans la lettre, trop succincte, qui a été lue
à l'Académie des inscriptions le 2 décembre 1881 : « C'est enfin dans la
partie II de l'édifice, donnant sur la cour B, que se trouve la cu-
rieuse construction dont je vous ai parlé. Ce massif plein, en briques
cuites et bitume, avec ses terrasses en retraite l'une sur l'autre, fait
songer aux constructions chaldéo-babyloniennes dont le but probable
était d'offrir aux habitants un refuge plus élevé contre les nuées d'in-
sectes et contre les vents brûlants qui, pendant neuf mois de l'année,
désolent ces régions. » Il y a ici, croyons-nous, une erreur ; le seul
1. Les Fouilles de ChahlOe, dans la Revue archéolôgique de novembre 1881. M. do
Sarzec renvoie, dans sa communication, à un plan qui n'a pas été mis sous les yeux de
l'Académie. Nous regrettons vivement que la publication en ait été si long-temps différée,
ce qui ne nous a pas permis de profiler, comme nous aurions aimé à le taire, de toute la
partie arcliilecturale des découvertes de M. de Sarzec.