CHAPITRE Vil
LA PEINTURE
Dans cet inventaire que nous cherchons à dresser des formes que
les Sémites de la Mésopotamie oïd créées afin (Je parler à l'esprit par
les yeux, c'est pour mémoire, comme on dit familièrement, que nous
consacrons un chapitre spécial à la peinture. Le mode de représenta lion
que désigne pour nous ce terme, les Chaldéens et les Assyriens ne
l'ont pas plus connu que ne le connaissaient les Egyptiens 1 ; eux aussi,
tout en aimant les tons brillants et gais, ils n'ont jamais fait que de
l'enluminure; ils ont colorié des figures et des ornements; mais ils
n'ont jamais peint, au sens propre du mot, tel que l'entendent toutes
les langues modernes.
En cherchant comment les habitants des plaines de l'Euphrate
avaient pu déguiser sous une brillante enveloppe la pauvreté des
matériaux dont étaient faites leurs constructions, nous avons montré
que l'architecte, afin de parer les grandes surfaces planes que lui don-
nait la brique, avait employé la couleur de deux manières différentes,
suivant la place qu'occupaient dans l'édifice les murs qu'il avait à cou-
vrir2. A l'intérieur des pièces, il se contentait le plus souvent d'étendre
sur un enduit de chaux des tons qu'il était facile de renouveler quand
à la longue ils commençaient à passer; mais, dans les parties du
bâtiment qui étaient exposées à l'air du dehors, et parfois même aussi
dans certaines salles qui étaienl l'objet de soins toul particuliers, il
avait eu recours à la solidité de l'émail. Nous avons indiqué les inolifs
qui revenaient le plus souvent dans ces fresques et dans ces espèces
de mosaïques; il nous reste à dire quelles étaient les matières colo-
rantes dont disposail l'émailleur et quel parti il eu lirait; mieux que
loules les descriptions, nos planches en couleur donneront l'idée de
I. Histoire de l'Art, I. I, ch. vin, § I.
''■ Chapitre n, S 7.
LA PEINTURE
Dans cet inventaire que nous cherchons à dresser des formes que
les Sémites de la Mésopotamie oïd créées afin (Je parler à l'esprit par
les yeux, c'est pour mémoire, comme on dit familièrement, que nous
consacrons un chapitre spécial à la peinture. Le mode de représenta lion
que désigne pour nous ce terme, les Chaldéens et les Assyriens ne
l'ont pas plus connu que ne le connaissaient les Egyptiens 1 ; eux aussi,
tout en aimant les tons brillants et gais, ils n'ont jamais fait que de
l'enluminure; ils ont colorié des figures et des ornements; mais ils
n'ont jamais peint, au sens propre du mot, tel que l'entendent toutes
les langues modernes.
En cherchant comment les habitants des plaines de l'Euphrate
avaient pu déguiser sous une brillante enveloppe la pauvreté des
matériaux dont étaient faites leurs constructions, nous avons montré
que l'architecte, afin de parer les grandes surfaces planes que lui don-
nait la brique, avait employé la couleur de deux manières différentes,
suivant la place qu'occupaient dans l'édifice les murs qu'il avait à cou-
vrir2. A l'intérieur des pièces, il se contentait le plus souvent d'étendre
sur un enduit de chaux des tons qu'il était facile de renouveler quand
à la longue ils commençaient à passer; mais, dans les parties du
bâtiment qui étaient exposées à l'air du dehors, et parfois même aussi
dans certaines salles qui étaienl l'objet de soins toul particuliers, il
avait eu recours à la solidité de l'émail. Nous avons indiqué les inolifs
qui revenaient le plus souvent dans ces fresques et dans ces espèces
de mosaïques; il nous reste à dire quelles étaient les matières colo-
rantes dont disposail l'émailleur et quel parti il eu lirait; mieux que
loules les descriptions, nos planches en couleur donneront l'idée de
I. Histoire de l'Art, I. I, ch. vin, § I.
''■ Chapitre n, S 7.