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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 2): Chaldée et Assyrie — Paris, 1884

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https://doi.org/10.11588/diglit.11734#0218

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LA GHALDÉE ET L'ASSYRIE

c'est d'être solidement assujettie aux poteaux qui la soutiennent, c'est
de bien résister au vent ou à la pluie et de repousser les rayons du
soleil. Il en était autrement dans la société riche et civilisée que nous
cherchons à faire revivre. L'aménagement et la décoration de la
lente avaient provoqué des efforts d'invenliou et des recherches de
goût que nous permettent tout au moins de deviner et de soupçonner
les rares indications des bas-reliefs. C'était là surtout que l'architecte
et l'ornemaniste s'étaient exercés à l'emploi de formes et de motifs
qui ne trouvaient pas leur place ou qui n'en trouvaient qu'une très
restreinte dans la construction appareillée, dans le temple et dans le
palais. Ce travail leur avait enseigné à chercher ailleurs que dans la
pierre et la brique la disposition el F ornementation de ces pavillons,
qui tiennent en quelque sorte le milieu entre la lente et l'édifice pro-
prement dit. De tous les éléments qu'ils ont fait entrer dans la compo-
sition de leurs édicules, celui qui s'est le plus ressenti des nécessités
et des pratiques de la construction en bois et en métal, c'est certai-
nement la colonne; elle a pris là les caractères qui la distinguent de
la colonne égyptienne, ceux qui font son originalité.

§4. — LA COLONNE.

La Chaldée, ne-s'élant, pour ainsi dire, pas servie de la pierre dans
ses constructions, n'a pas connu la colonne lapidaire; du moins n'en
a-t-on encore recueilli aucun fragment dans les ruines de ses édifices.
Elle a, parait-il, cherché quelquefois à la remplacer par des piliers
cylindriques, faits de petits matériaux. Ceux-ci sont tantôt des briques
moulées tout exprès1, tantôt des morceaux de grès enveloppés d'un
épais revêlement en blocage; mais le temps a disjoint et séparé les
pièces qui entraient dans la composition du support; celui-ci n'est plus
représenté que par des éléments épars et isolés, qui affectent la forme
d'autant de secteurs de cercle. Taylor,dans ses fouilles d'Abou-SA&rem,
abien trouvé encore en place un de ces piliers, conservé tout au moins dans
une partie de sa hauteur; mais le croquis et la description qu'il en
donne sont si peu clairs qu'il est vraiment inutile de les reproduire 2.

En revanche, la Chaldée a précédé l'Assyrie dans l'art d'élever ces

\. Voir plus haut, page Ml, noie 1.

2. T.vYLon, Notes on Abu Sharein and Tel el Lahm (Journal of the royal Asialiv Society,
t. XV, p. 416).
 
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