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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 2): Chaldée et Assyrie — Paris, 1884

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https://doi.org/10.11588/diglit.11734#0356

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LA GHALDÉE ET L'ASSYR E.

élé souvent embarrassés pour savoir comment il convenait d'interpréter
les dessins de monuments qui se rencontrent dans les bas-reliefs;
nous n'aurions pas su en tirer parti pour restituer les édifices ainsi
reproduits en abrégé par le sculpteur, pour en retrouver les dispositions
principales, les proportions vraies et les dimensions réelles. S'il est
d'ailleurs un critérium qui permette d'apprécier à sa juste valeur le
génie plastique d'un peuple, c'est le caractère plus ou moins ingénieux
des conventions auxquelles il a eu recours afin d'arriver à représenter
par des lignes l'épaisseur des corps et à en faire sentir les positions et
les distances relatives. Comme l'Egypte, la Cbaldée et l'Assyrie en sont
restées, en cette matière, à l'enfance même de l'art. Peut-être même,
par ce côté, l'avantage demeure-t-il à l'Egypte. Celle-ci semble avoir
mis plus de suite et de goût dans l'emploi des tracés dont elle a fait
usage; on n'y trouverait nulle part, croyons-nous, rien d'aussi bizarre
et d'aussi puéril que ces montagnes et ces arbres dont la cime pend
renversée vers le sol. On en peut dire autant, nous le verrons, de la
manière dont les figures sont assemblées dans les bas-reliefs. En
Egypte nous avons signalé, dans quelques ouvrages de l'école thébaine,
comme un vague soupçon des lois de la perspective; on essaye timi-
dement, mais on essaye pourtant de les appliquer à l'agencement de
certains groupes. Rien de pareil dans la sculpture assyrienne : l'artiste
ne semble pas avoir jamais conçu le moindre doute sur la valeur du
procédé dont il se sert, procédé qui consiste à placer les uns au-dessus
des autres, clans le champ de la plaque dressée contre le mur, les per-
sonnages nombreux qui devront apparaître à l'esprit comme distribués
dans un espace d'une certaine profondeur. On compte sur l'intelligence
du spectateur; on n'a pris aucune peine pour l'aider à traduire et à
transposer ainsi l'image qu'on lui présente.
 
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