Revue archéologique (10.1864)

72 REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

la tribu aujourd’hui détruite des Mandans, notamment, on trouvait les
mythes hindous relatifs au déluge, et la pratique ascétique du Choralt-
pouja.

D’après les données que l’on possède aujourd’hui sur la géographie et
la météorologie du nord-est de l’Asie et du nord-ouest de l’Amérique, et
d’après la relation chinoise relative au pays de Fou-sang, M. d’Eichthal
admet l’opinion que les communications entre l’Asie centrale (le pays de
Kipin) et l’Amérique, ont eu lieu par l’intermédiaire des missionnaires
Boudhistes et par la voie des îles Aléoutiennes. Conformément à la rela-
tion relative au pays de Fou sang, ces communications auraient com-
mencé en 458; elles auraient cessé à une époque inconnue. »

Cette manière de voir, si nettement exposée par M. d’Eichthal, n’est
d’ailleurs pas nouvelle : la question a été déjà soulevée, il y a plus d’un
siècle, au sein de l’Académie, et résolue dans le même sens par de Guignes
dans un excellent mémoire sur le pays de Fou-sang, que l’on peut lire dans
le t. XXXVUf des mémoires de l’Académie (1761). M. Gustave d’Eichthal
continue la tradition académique.

M. Lenormant lit une note relative à quelques fouilles exécutées par lui
sur la Voie sacrée, pendant son dernier voyage en Attique. Cette note
sera publiée dans la Revue.

M. Egger commence la première lecture d’un mémoire intitulé : Obser-
vations sur les traditions relatives aux deux héros athéniens Harmodius et
Aristogiton.

A la suite d’un rapport de M. Leclerc, le prix Bordin, sur la question
des Romans de chevalerie, est accordé à M. Gidel, professeur au Lycée
Bonaparte.

L’Académie a fait une perte regrettable dans la personne de M. Cureton,
associé étranger.