DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.13860#0185
MONUMENTS DE L'ART ANTIQUE.
7
d'attributs, ni dans la jeunesse égale des deux compagnes, ni dans l'expression
souriante de celle qui se fait porter, ni dans l'allure rapide de la porteuse. La balle
rouge, que M. Heuzey a décidément eu tort de prendre pour une pomme ou une
grenade, figure tout naturellement dans la terre cuite du Louvre. Le groupe de
jeunes fillettes de M. Lécuyer n'a plus rien qui nous déconcerte.
Un seul détail reste à expliquer : la manière toute particulière dont une des
jeunes filles porte sa compagne. Lorsque des garçons jouaient à lWàç.ou à l'^eSpw^,
l'un d'eux se plaçait naturellement à califourchon sur le dos de l'autre. Mais des
jeunes filles ne pouvaient ainsi mettre jambe de ci, jambe de là : leur costume le
leur eût rendu difficile et la pudeur le leur interdisait. Et, de fait, dans les œuvres
de l'art grec, toutes les fois qu'une femme ou même un homme vêtu d'une tunique
talaire, comme Adonis ou Dionysos, est porté par un autre personnage, il est placé
dans cette même position. C'est ce que M. Heuzey a fort bien démontré à la fin de
son article, sans s'apercevoir que cette démonstration allait quelque peu contre
sa thèse.
O. R.
/
v
7
d'attributs, ni dans la jeunesse égale des deux compagnes, ni dans l'expression
souriante de celle qui se fait porter, ni dans l'allure rapide de la porteuse. La balle
rouge, que M. Heuzey a décidément eu tort de prendre pour une pomme ou une
grenade, figure tout naturellement dans la terre cuite du Louvre. Le groupe de
jeunes fillettes de M. Lécuyer n'a plus rien qui nous déconcerte.
Un seul détail reste à expliquer : la manière toute particulière dont une des
jeunes filles porte sa compagne. Lorsque des garçons jouaient à lWàç.ou à l'^eSpw^,
l'un d'eux se plaçait naturellement à califourchon sur le dos de l'autre. Mais des
jeunes filles ne pouvaient ainsi mettre jambe de ci, jambe de là : leur costume le
leur eût rendu difficile et la pudeur le leur interdisait. Et, de fait, dans les œuvres
de l'art grec, toutes les fois qu'une femme ou même un homme vêtu d'une tunique
talaire, comme Adonis ou Dionysos, est porté par un autre personnage, il est placé
dans cette même position. C'est ce que M. Heuzey a fort bien démontré à la fin de
son article, sans s'apercevoir que cette démonstration allait quelque peu contre
sa thèse.
O. R.
/
v