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Vesme, Alexandre de
Le Peintre-graveur italien — Milan, 1906

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https://doi.org/10.11588/diglit.26383#0089

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ÉTIENNE DELLA BELLA

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mais nous ne pouvons pas l’admettre comme un auto-portrait de Délia Bella, attendu que cet
artiste avait environ trente-six ans quand il exécuta cetle pièce.

F. — La phrase: « On croit que c’est un portrait de la Belle», accompagne aussi,
dans le catalogue de Jombert, la description du n. 146, 2 (notre n. 293). Cette effigie est celle
d’un individu qui paraît avoir vingt-deux ans; par conséquent Stefanino, qui l’a gravée vers
1649, s’y serait représenté plus jeune d’environ dix-sept ans. Nous répéterons ici pour la troi-
sième fois le même argument: c’est pour nous une chose inconcevable que Délia Bella, dont
on ne sait montrer aucun auto-portrait où il se serait représenté à l’âge qu’il avait réellement,
ait eu la fantaisie, lorsque déjà il avait atteint la virilité, de graver son image comme étant
enfant ou dans sa première jeunesse.

G. — Il y a encore une estampe de Délia Bella dans laquelle Jombert a cru recon-
naître l’effigie de notre artiste: c’est celle qu’on appelle Le vase des Mèdicis (catalogue de
Jombert, n. 189, 1 ; notre catalogue, n. 832). La date de 1656 qu’on lit sur cette pièce nous
apprend que Stefano l’a exécutée quand il se trouvait dans sa quarante-septième année, mais
quant au personnage qu’on y voit et qui, si l’on prête foi à Jombert, devrait être le graveur
lui-même, il ne dépasse pas l’âge de quatorze ans. Jombert a cru expliquer cet anachronisme
en disant qu’il y a lieu de croire que le maître florentin avait dessiné cette composition vers
1634 et qu’il ne l’a gravée que vingt-deux ans après. Mais pour que cela soit admissible, il
faudrait que le prétendu portrait montrât un jeune homme d’environ vingt-quatre ans, et non
pas un enfant entre douze et quatorze. Au reste, nous avons découvert qui est cet enfant:
il n’est autre que le prince héréditaire de Toscane, Cosme III, qui, étant né en 1642, avait
quatorze ans en 1656. Si l’on en veut la preuve, on n’a qu’à comparer cette figure avec celle,
indiscutable, du prince Cosme que Délia Bella grava quelques années plus tard (notre n. 37).
On se rappelle que le prince Cosme était élève, pour le dessin, de notre artiste.

H. — Dans la collection de dessins conservée aux Uffizi, il y a une tête, exécutée
au crayon par Philippe Baldinucci et offrant les traits d’un homme imberbe et à l’expression
obtuse. Si l’on s’en rapporte à la légende placée au bas, ce serait encore un portrait de Ste-
fanino ; mais, comme sa dissemblance avec le tableau de Cambi et la gravure de Hollar ne
saurait être plus évidente, cela nous suffit pour que nous nous déclarions contre son authen-
ticité. Cette tête, d’ailleurs, semble une imitation de certaines figures gravées par Délia Bella
et faisant partie des suites 292-307, 308-324 et 325-363.

I. Le voyage de Jacob et de Racket vers la terre de Chanaan. Au
milieu de l’estampe, Rachel, se dirigeant vers la gauche, marche
entre son époux et un cheval chargé, . sur la croupe duquel
elle appuie la main gauche. A droite, on voit avancer un trou-

Œuvre d’Étienne Della

PREMIÈRE SECTION.

Pièces gravées par Della Bella.

Ancien et nouveau Testament et sujets de Vierges.
 
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