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https://doi.org/10.11588/diglit.26383#0468
Augustin Ratti
Ce peintre naquit à Savone le 16 septembre 1699, et alla très jeune à Rome, où il étudia
pendant plusieurs années dans l’atelier de B. Luti. Entre les mois d’avril et d’août de 1720
il revint dans sa ville natale et s’y occupa surtout à orner de belles compositions en couleur
monochromatique les vases de faïence de la fabriqne locale. En 1751, lorsque la République
Ligurienne fonda, dans sa capitale, l’Académie des beaux-arts, il en fut nommé président. Il
peignit beaucoup, à l’huile et à fresque, à Gênes et dans les environs, mais il est encore plus
connu par ses dessins, faits avec une grande verve et représentant quelquefois des sujets
comiques. Il mourut à Gênes le 11 novembre 1775. Au Séminaire de Savone, il y a un ta-
bleau de lui, où il s’est représenté lui-même avec sa femme Rosalie Filipponi, qu’il avait
épousée à Savone en 1729, et son fils Charles-Joseph, qui fut aussi peintre et publia les bio-
graphies des artistes génois.
On a de Ratti une vingtaine d’estampes gravées à l’eau-forte d’une pointe libre et pit-
toresque, quoique un peu trop brute et parfois peu soigneuse de la forme. Quelques-unes sont
aussi de son invention. La plus ancienne en date est Le bien-heureux Sébastien d’Apparitio,
que Ratti exécuta à Rome en 1716, c’est-à-dire quand’il 11’avait que dix-sept ans. Les autres
furent aussi, suivant toute probabilité, gravées à Rome, excepté les deux sujets de Polichi-
nelle et Le taureau de Phalaris, qui sont postérieurs au retour de l’artiste dans sa patrie.
1. Abraham adora?it les trois anges, d’après Lanfranco. Dans un
paysage, Abraham est tourné vers la droite et à genoux de-
vant les trois anges, qui sont debout et lui parlent. Dans la
marge: « Abramo. — Io. August. Ratti sc. •— Ioan. Lan-
francus pin. || Extat Savone in Eccl. Majori. » — Planche :
H. 264 mm.; L. 175 mm. Gravure: H. 252 mm.; L. 166 mm.
C’est le pendant de La vision de Jacob, décrite au n. 3.
2. Rebecca et Eliezer, d’après Maratta. Le vieux serviteur d’A-
braham est à gauche, vu de profil et présente des deux mains
un bracelet à Rebecca, qui le prend de la main droite et tient
son autre main sur une cruche posée sur la margelle du puits.
En arrière, une jeune femme et un chameau. Figures vues
jusqu’aux genoux. Dans la marge : « Carolus Marathis inuent.
Ce peintre naquit à Savone le 16 septembre 1699, et alla très jeune à Rome, où il étudia
pendant plusieurs années dans l’atelier de B. Luti. Entre les mois d’avril et d’août de 1720
il revint dans sa ville natale et s’y occupa surtout à orner de belles compositions en couleur
monochromatique les vases de faïence de la fabriqne locale. En 1751, lorsque la République
Ligurienne fonda, dans sa capitale, l’Académie des beaux-arts, il en fut nommé président. Il
peignit beaucoup, à l’huile et à fresque, à Gênes et dans les environs, mais il est encore plus
connu par ses dessins, faits avec une grande verve et représentant quelquefois des sujets
comiques. Il mourut à Gênes le 11 novembre 1775. Au Séminaire de Savone, il y a un ta-
bleau de lui, où il s’est représenté lui-même avec sa femme Rosalie Filipponi, qu’il avait
épousée à Savone en 1729, et son fils Charles-Joseph, qui fut aussi peintre et publia les bio-
graphies des artistes génois.
On a de Ratti une vingtaine d’estampes gravées à l’eau-forte d’une pointe libre et pit-
toresque, quoique un peu trop brute et parfois peu soigneuse de la forme. Quelques-unes sont
aussi de son invention. La plus ancienne en date est Le bien-heureux Sébastien d’Apparitio,
que Ratti exécuta à Rome en 1716, c’est-à-dire quand’il 11’avait que dix-sept ans. Les autres
furent aussi, suivant toute probabilité, gravées à Rome, excepté les deux sujets de Polichi-
nelle et Le taureau de Phalaris, qui sont postérieurs au retour de l’artiste dans sa patrie.
1. Abraham adora?it les trois anges, d’après Lanfranco. Dans un
paysage, Abraham est tourné vers la droite et à genoux de-
vant les trois anges, qui sont debout et lui parlent. Dans la
marge: « Abramo. — Io. August. Ratti sc. •— Ioan. Lan-
francus pin. || Extat Savone in Eccl. Majori. » — Planche :
H. 264 mm.; L. 175 mm. Gravure: H. 252 mm.; L. 166 mm.
C’est le pendant de La vision de Jacob, décrite au n. 3.
2. Rebecca et Eliezer, d’après Maratta. Le vieux serviteur d’A-
braham est à gauche, vu de profil et présente des deux mains
un bracelet à Rebecca, qui le prend de la main droite et tient
son autre main sur une cruche posée sur la margelle du puits.
En arrière, une jeune femme et un chameau. Figures vues
jusqu’aux genoux. Dans la marge : « Carolus Marathis inuent.