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https://doi.org/10.11588/diglit.26383#0476
Pierre Rotari
Le peintre Pierre Rotari, né à Verone le 4 octobre 1707, eut plusieurs maîtres. Il reçut
d’abord des leçons de dessin du graveur Robert Van-Auden-Aerd, ensuite il se plaça sous la
direction de son compatriote Antoine Balestra; à l’âge de dix-huit ans il alla à Venise, où il
étudia pendant deux ans; à Rome il fut quatre ans l’élève de François Trevisani; enfin, à
Naples, il passa trois ans dans l’atelier de Solimene. Rentré dans sa ville natale vers 1734,
il y fit beaucoup de tableaux d’église et de portraits et y obtint le titre de comte. Vers 1754,
il fit un voyage à Vienne, et de là, sur l’invitation d’Auguste III roi de Pologne, il se rendit
à Dresde. En 1756, il quitta la Saxe, ayant été appelé à Saint-Pétersbourg par l’impératrice
Elisabeth, qui le nomma son premier peintre. En Russie il exécuta un grand nombre de por-
traits pour la f amille impériale, entre autres celui de l’impératrice Catherine II qui est connu
par la gravure de Ch.-G. Guttenberg; il y fit aussi quelques grands tableaux d’histoire, dont
nous ne citerons que la Continence de Scipion et Vénus et Adonis. Il était au comble du
succès et de la faveur, lorsqu’il mourut, presque subitement, à Saint-Pétersbourg, le 31 août 1762.
Peu de jours après cette mort, l’impératrice Catherine choisit plusieurs tableaux de Rotari qui
étaient restés dans son atelier et pour lesquels elle paya aux héritiers du peintre la somme
de 14000 roubles.
La galerie des Uffizi possède le portrait de Rotari peint par lui-même: il a été gravé
par P.-A. Pazzi et par Joseph Camerata.
1. Abraham adorant les trois anges, d’après Antoine Balestra. Le
patriarche est à droite, prosterné, le mains jointes et les deux
coudes appuyés sur le terrain. Devant lui, à gauche, on voit
les trois anges assis sur un nuage ; le premier d’eux touche
le terrain du pied droit. A l’extrême droite, Sarah épie,
cachée derrière un pilier. En bas, dans la gravure même, à
gauche: «Ant: Bal: Pinx:»; et à droite: « Petr: Rot: Inc: »
Dans la marge, une dédicace en latin adressée par le graveur
à François Trevisani évêque de Vérone. — Planche: H. 157
mm.; L. 209 mm. Gravure: H. 135 mm.; L. 199 mm.
Ier état. Avant toute lettre.
2e état. Celui décrit.
Le peintre Pierre Rotari, né à Verone le 4 octobre 1707, eut plusieurs maîtres. Il reçut
d’abord des leçons de dessin du graveur Robert Van-Auden-Aerd, ensuite il se plaça sous la
direction de son compatriote Antoine Balestra; à l’âge de dix-huit ans il alla à Venise, où il
étudia pendant deux ans; à Rome il fut quatre ans l’élève de François Trevisani; enfin, à
Naples, il passa trois ans dans l’atelier de Solimene. Rentré dans sa ville natale vers 1734,
il y fit beaucoup de tableaux d’église et de portraits et y obtint le titre de comte. Vers 1754,
il fit un voyage à Vienne, et de là, sur l’invitation d’Auguste III roi de Pologne, il se rendit
à Dresde. En 1756, il quitta la Saxe, ayant été appelé à Saint-Pétersbourg par l’impératrice
Elisabeth, qui le nomma son premier peintre. En Russie il exécuta un grand nombre de por-
traits pour la f amille impériale, entre autres celui de l’impératrice Catherine II qui est connu
par la gravure de Ch.-G. Guttenberg; il y fit aussi quelques grands tableaux d’histoire, dont
nous ne citerons que la Continence de Scipion et Vénus et Adonis. Il était au comble du
succès et de la faveur, lorsqu’il mourut, presque subitement, à Saint-Pétersbourg, le 31 août 1762.
Peu de jours après cette mort, l’impératrice Catherine choisit plusieurs tableaux de Rotari qui
étaient restés dans son atelier et pour lesquels elle paya aux héritiers du peintre la somme
de 14000 roubles.
La galerie des Uffizi possède le portrait de Rotari peint par lui-même: il a été gravé
par P.-A. Pazzi et par Joseph Camerata.
1. Abraham adorant les trois anges, d’après Antoine Balestra. Le
patriarche est à droite, prosterné, le mains jointes et les deux
coudes appuyés sur le terrain. Devant lui, à gauche, on voit
les trois anges assis sur un nuage ; le premier d’eux touche
le terrain du pied droit. A l’extrême droite, Sarah épie,
cachée derrière un pilier. En bas, dans la gravure même, à
gauche: «Ant: Bal: Pinx:»; et à droite: « Petr: Rot: Inc: »
Dans la marge, une dédicace en latin adressée par le graveur
à François Trevisani évêque de Vérone. — Planche: H. 157
mm.; L. 209 mm. Gravure: H. 135 mm.; L. 199 mm.
Ier état. Avant toute lettre.
2e état. Celui décrit.