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Vesme, Alexandre de
Le Peintre-graveur italien — Milan, 1906

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https://doi.org/10.11588/diglit.26383#0076

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Étienne Della Bella

Le célèbre graveur dont le nom italien est Stefano du Stefanino Della Bella, et qu’en
France on appelle Étienne de la Belle, ou simplement La Belle ou Labelle, est un de ceux
qui ont le plus constamment joui de la prédilection des amateurs. L’illustre P. J. Mariette,
qui possédait pourtant une collection immensément riche des œuvres des plus grands maîtres,
écrivait à son ami Gaburri, à propos de l’œuvre de Della Bella qui lui appartenait: « Si je
me trouvais obligé à me défaire de beaucoup de curiosités, celle-là serait la dernière dont je
consentirais à me séparer. » Et ailleurs: «Sans en excepter Callot, il (Della Bella) me plaît
mieux que tous ceux qui ont gravé en petit » (1). De nos jours le goût pour les estampes de
cet artiste n’a pas diminué.

Baldinucci nous a donné une bonne biographie de Della Bella 0, suivie d’un catalogue
de ses estampes. Pour ce qui est de la biographie, les historiens de l’art qui sont venus après
Baldinucci y ont bien relevé quelques petites inexactitudes, mais ils n’ont su y apporter rien
ou presque rien de nouveau. On ne peut pas en dire autant du catalogue; bien qu’il con-
tienne des renseignements précieux, il est tellement incomplet que son utilité, pour le collec-
tionneur, est à peu près nulle.

Le catalogue publié par Florent-le-Comte dans son Cabinet des singularitez (3) est mieux
distribué et beaucoup plus riche que celui de Baldinucci, mais il est encore loin de suffire
aux services qu’un bon catalogue est appelé à rendre.

En 1772, Charles-Antoine Jombert, libraire et amateur parisien, mit au jour son Essai
d’un catalogue de l’œuvre d’Etienne de la Belle, peintre et graveur florentin, disposé par ordre
historique, suivant l’année où chaqîie pièce a été gravée; avec la vie de l’artiste, traduite de
l’italien et enrichie de notes ; à Paris, chez l’Auteur. C’est, surtout si l’on considère le temps
où il a été fait, un travail excellent, rédigé avec une grande diligence et riche d’observations
qui 11e peuvent sortir que de la plume d’un iconographe savant et expérimenté. Mais il a
bien aussi ses côtés faibles. Nous serons indulgents, comme de juste, pour les omissions, mais
les fausses attributions, et cela est moins excusable, y sont en assez grand nombre. En outre,
ce travail a un défaut pour ainsi dire organique. Comme il l’a déclaré dans le titre, l’auteur
a adopté l’ordre chronologique. Ce système a certainement l’avantage de placer sous nos yeux
les étapes parcourues successivement par un artiste et les différentes manières qu’il a suivies,

(') Bottari, Lettere sulla pittura; Milano, Silvestri; t. II, pp. 271-72. — M. J. Dume-
snil, Histoire des phis célèbres amateurs français, t. I, p. 303.

(2) Elle est insérée dans Notizie dei pi ofessori del disegvo; première édition, Florence,
1681-1728; t. VI, p. 242; et une autre fois dans Cominciamento e progresso dell’arte dell’in-
tagliare in rame; première édition, Florence, 1686.

0 Seconde édition, Bruxelles, 1702; t. II, p. 393.
 
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