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https://doi.org/10.11588/diglit.26383#0379
. Jean-Baptiste Piazzetta
Le peintre Jean-Baptiste Piazzetta, fils d’un sculpteur en bois, naquit à Venise le 13 fé-
vrier 1682. Après avoir reçu dans sa ville natale les premières leçons de l’art d’Antoine Mo-
linari, il passa à Bologne, ou il fréquenta l’atelier de Joseph Crespi, dit l’Espagnol, et étudia
d’une manière particulière le clair-obscur du Guerchin. Retourné à Venise (c’est Mariette qui
parle, d’après des notes manuscrites que Zanetti lui envoya d’Italie en 1760,) « il ne cessa
d’être occupé pour les églises et pour les maisons des particuliers. Les tableaux d’autel, les
plafonds, les différens ouvrages dont il les remplit furent le fruit d’une imagination vive et
féconde et d’une étude approfondie de son art. Il dessinoit avec la même facilité qu’il pei-
gnoit.... Les desseins des planches de la nouvelle édition du Tasse faite à Venise (!) sont de
lui, et il s’étoit engagé à les graver lui-même ; mais comme il en demandoit un trop grand
prix, le marché ne se fit point, et c’est un malheur ». (Abecedario, IV, 146.)
Presque tous les écrivains disent que Piazzetta mourut en 1754, mais en réalité, il
manqua le 28 avril 1753, à Venise. Il fut enterré dans l’église de la Fava, aux frais de son
ami le libraire J.-B. Albrizzi, n’ayant pas même laissé de quoi pourvoir aux frais de son en-
sevelissement.
I. Buste d’homme. C’est une figure sans barbe, tournée de trois
quarts vers la gauche et coiffée d’un chapeau orné d’aigrette.
En bas, à droite: « Piazzetta f. 1738.» Le fond est presque
entièrement blanc. Sans trait de bordure. — Planche : H. 60.
L. 50.
Nous croyons nous rappeler avoir vu un exemplaire d’un
état antérieur, dans lequel la signature, ainsi formulée : « Piaz-
zetta fecit. A. 1738 », se lisait à la gauche du haut.
On croit avec assez de fondement que cette petite pièce est
le portrait de Piazzetta même, mais il se pourrait aussi qu’elle
fût celui de l’éditeur J.-B. Albrizzi. Elle se trouve insérée à
la fin de la biographie de Piazzetta qui est en tête du reçue il :
Studj di pittura già dissegnati da Giambattista Piazzetta, ed
ora con l’intaglio di Marco Pitteri pubblicati a spese di G. B.
Albrizzi; Venezia, 1760. Le cuivre est aujourd’hui à Venise,
au Musée Correr.
(l) La Gerusalemme liber ata, con le figure di G. B. Piazzetta ; Venezia, Albrizzi, 1745 ;
fol. Les dessins originaux de Piazzetta se trouvent aujourd’hui à la Bibliothèque du Roi, à Turin.
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Le peintre Jean-Baptiste Piazzetta, fils d’un sculpteur en bois, naquit à Venise le 13 fé-
vrier 1682. Après avoir reçu dans sa ville natale les premières leçons de l’art d’Antoine Mo-
linari, il passa à Bologne, ou il fréquenta l’atelier de Joseph Crespi, dit l’Espagnol, et étudia
d’une manière particulière le clair-obscur du Guerchin. Retourné à Venise (c’est Mariette qui
parle, d’après des notes manuscrites que Zanetti lui envoya d’Italie en 1760,) « il ne cessa
d’être occupé pour les églises et pour les maisons des particuliers. Les tableaux d’autel, les
plafonds, les différens ouvrages dont il les remplit furent le fruit d’une imagination vive et
féconde et d’une étude approfondie de son art. Il dessinoit avec la même facilité qu’il pei-
gnoit.... Les desseins des planches de la nouvelle édition du Tasse faite à Venise (!) sont de
lui, et il s’étoit engagé à les graver lui-même ; mais comme il en demandoit un trop grand
prix, le marché ne se fit point, et c’est un malheur ». (Abecedario, IV, 146.)
Presque tous les écrivains disent que Piazzetta mourut en 1754, mais en réalité, il
manqua le 28 avril 1753, à Venise. Il fut enterré dans l’église de la Fava, aux frais de son
ami le libraire J.-B. Albrizzi, n’ayant pas même laissé de quoi pourvoir aux frais de son en-
sevelissement.
I. Buste d’homme. C’est une figure sans barbe, tournée de trois
quarts vers la gauche et coiffée d’un chapeau orné d’aigrette.
En bas, à droite: « Piazzetta f. 1738.» Le fond est presque
entièrement blanc. Sans trait de bordure. — Planche : H. 60.
L. 50.
Nous croyons nous rappeler avoir vu un exemplaire d’un
état antérieur, dans lequel la signature, ainsi formulée : « Piaz-
zetta fecit. A. 1738 », se lisait à la gauche du haut.
On croit avec assez de fondement que cette petite pièce est
le portrait de Piazzetta même, mais il se pourrait aussi qu’elle
fût celui de l’éditeur J.-B. Albrizzi. Elle se trouve insérée à
la fin de la biographie de Piazzetta qui est en tête du reçue il :
Studj di pittura già dissegnati da Giambattista Piazzetta, ed
ora con l’intaglio di Marco Pitteri pubblicati a spese di G. B.
Albrizzi; Venezia, 1760. Le cuivre est aujourd’hui à Venise,
au Musée Correr.
(l) La Gerusalemme liber ata, con le figure di G. B. Piazzetta ; Venezia, Albrizzi, 1745 ;
fol. Les dessins originaux de Piazzetta se trouvent aujourd’hui à la Bibliothèque du Roi, à Turin.
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