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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 8.1882 (Teil 2)

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D'Adda, Girolamo: Une famille d'artistes Lombards au XIVe et XVe siècle: les Besozzo
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https://doi.org/10.11588/diglit.19459#0108

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UNE FAMILLE D'ARTISTES LOMBARDS AU XIV ET AU XVe SIÈCLE. 91

Renaissance, et qui en ont perdu le dormir et la santé, devenant des « nerveux » insupportables
à leur famille et à eux-mêmes '.

Quittons donc ces Michelini, ces Besozzi une bonne fois pour mettre ordre, s'il est possible
encore, aux perturbations de la dynamique révoltée de nos nerfs, en nous imposant enfin un peu
de repos... Eh bien, non ! Si ces études, ces recherches sur l'art et son histoire ne sont pas
capables de rétablir notre santé profondément atteinte, au moins nous savons, par l'expérience
que nous en avons faite, que ces préoccupations esthétiques ont aussi le pouvoir de nous calmer,
et nous répéterons avec Augustin Thierry, à la fin d'une des plus touchantes de ses Préfaces :
« Aveugle, et sans espoir », mots qui nous humectent les yeux toujours quand ils nous reviennent
à la mémoire.

« Il y a au monde quelque chose qui vaut mieux que les jouissances matérielles, mieux que
la fortune, mieux que la santé elle-même... C'est le dévouement à la science! »

Un Ferdinand d'Adda2, chevalier et patricien milanais, recteur magnifique de l'Université de
Padoue, a écrit, dans la préface d'un livre imprimé par les Aides, ces mots : « Non divitiae, non
vulgi honores, non imperitorum rumosculi, de studiis meis me revocabunt. Non enim tam spec-
tantibus est quid sentiant homines, quam quid sentire debeant3 !... »

Marquis Girolamo d'Adda,

Correspondant de l'Institut de France.

1. Il y a un autre désavantage dans notre douloureuse situation : nous n'avons pu chercher par quel procédé Michelino a étendu les
couleurs sur les murs, et si l'encaustique était encore pratiquée en Lombardie au XV* siècle. M. Letronne considérait comme invraisem-
blable que l'encaustique fût encore généralement pratiquée en Italie. A cette époque, Emcric David (Discours historique sur la peinture
page 186) se borne à ce passage de la compilation de Ca^lius Nodiginus : « Sunt et sua pictoribus cauteria, in ea pingendi ratione quam
vocant encausticer : Lect. Ant. vu", p. 373: Basil., 1566. » Mais il est trop clair que cet auteur ne fait ici, comme partout, que recueillir des
textes anciens; et que les passages sont simplement composés avec les paroles de Pline et de Vitruve, bien loin d'exprimer ce qu'on faisait
au temps où le compilateur écrivait.

2. Ferdinandi Ahduensis | Mediolanensis Patritii, Equitis illustrissimi senatus \ Veneti et celeberrimi ac florentissimi Gymna \ sij Pata-
vini Rcctoris, ad omîtes juris civilis | interprètes, ac ejus disciplina; stttdiosos | contra jurisprudentiœ vituperatores | Oratio : qua manifeste
déclarât \ Loges plurimum medicina• philosophiœque antefe \ renda esse. | L'emblème des Aides : Aldi Filii, avec l'Ancre entourée du dauphin,
in-8". Ejusdem epigrammata nonniilla, qua; diver \ sas amplectuntur sententias. \ Cum privilegio illustriss. senatus Veneti. Venetiis, m.d.xlvi.
(R" Binda, Milan) : mar. rouge, rîlets à compart. A. couronné, emblèmes dorés sur les plats, dent, intérieures : rel. signée A. Andrée Alciet ;
De Gymnasio Patavino : De civitate Mediolanensi : Ad ipsum Jacobum Abduensem : Ad Aloysium Gon^agam et Ad Urbem Romain : Ad Pctrum
Aretinum : De Martino medico aegrotante, etc. Il a été recteur de l'Université de Padoue, et il est arrivé souvent qu'il a traité dans de déli-
cieux et délicats dîners, ainsi qu'avec des vins grecs et de la côte dalmatc, Professeurs et Etudiants. Fort en latin, il n'était pas moins
familiarisé avec le grec ; « Eerandi | Adduensis | Jurisconsul \ ti, \ Mediola | nensis expli \ cation. Libri duo \ quorum Primus est in Pandectas: \
Secundus in alias Juris \ Civilis partes | in-S'. Lugduni | Apud Haered Seb | Gryphii | m.d.lxi. Ce volume est rempli de prose et de vers
grecs aussi purs que son latin; et ceux qui s'y connaissent prétendent qu'il était très fort aussi dans les langues sémitiques. Enfin, ce
qu'on appelait de son temps un humaniste accompli. A l'heure qu'il est, on l'appellerait un vrai savant.

3. Délie Arti et degli artefici di Mantova. 1867. Tome II.
 
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