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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 12.1886 (Teil 1)

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'9

C. Perkins a tous les droits à VExegi monumentum par sa
méthode accomplie de dépeindre l'homme, d'exposer le
caractère particulier de son talent, d'analyser chacune de
ses œuvres et d'indiquer l'influence révolutionnaire qui lui
tut propre par l'introduction dans la sculpture d'éléments
essentiellement picturaux.

Le Ghiberti de M. Perkins est un fort bel ouvrage et
qui ajoute encore, s'il est possible, à la réputation univer-
sellement reconnue de l'éminent érudit qui a si admirable-
ment exposé les merveilles de la sculpture italienne. On a
peine à s'expliquer qu'un écrivain de cette valeur — il est
vrai qu'il a cela de commun avec M. Eugène Mûntz —■
n'ait pas même le modeste honneur d'une mention parmi
les innombrables contemporains du dictionnaire de Vape-
reau.

Le troisième ouvrage dont s'est tout récemment
enrichie, à quelques jours d'intervalle, la Bibliothèque
Internationale de l'Art, obtient, lui aussi, l'accueil le plus
flatteur ; il n'en pouvait être autrement pour l'œuvre d'un
artiste doublé d'un lettré de très sérieux savoir, de sévère
conscience, d'extrême sagacité et de passion sincère tem-
pérée par le goût le plus sûr. M. Emile Michel s'est

conquis une place des plus enviables au premier rang de la
libre critique parce premier volume consacré aux Musées
d'Allemagne; nous disons premier volume parce qu'évi-
demment l'éclatant succès du début de cette vaste étude
sur les grandes collections germaniques impose à l'auteur
l'impérieux devoir d'en publier bientôt la suite ; l'accueil
que lui font ses nombreux lecteurs ne lui permet pas
d'hésiter; il nous doit et Dresde, et Berlin, et Brunswick,
et Francfort, et Nuremberg, et Augsbourg, et Gotha,
sans oublier ces galeries de moindre importance qui ren-
ferment tant d'œuvres vraiment intéressantes, telles que
les cabinets de Carlsruhe, Weimar, Oldenbourg, Sigma-
ringen, etc.

Les Musées d'Allemagne de M. Emile Michel sont à
la fois une source de précieux enseignement, un véritable
régal de gourmet pour l'esprit du lecteur et un enchante-
ment pour ses yeux, grâce à l'excellence des quinze eaux-
fortes, à la variété et à la perfection des illustrations de ce
superbe livre, modèle accompli de critique convaincue au
service du plus noble, du plus inaltérable respect des
maîtres, d'un culte profond de l'art, ce patrimoine par
excellence de l'humanité entière. Paul Leroi.

L'Etat du monde au xvi' siècle. (Reproduction d'une estampe de l'époque)
(Gravure extraite de : les Mœurs et la Caricature en Allemagne, en Autriche, en Suisse.)

GCCLXXVIII

Les Mœurs et la Caricature en
Allemagne, en Autriche, en
Suisse, par J. Grand-Carteret.
Un volume grand in-8° de
xx-496 pages, avec une préface
de Champfleury. Ouvrage illus-
tré de planches hors texte et
de nombreuses vignettes. Paris,
Louis Westhausser, éditeur,

Ce volume fait partie d'une
série qui comprend : la Carica-
ture en France sous le second
Empire, pendant la Guerre et la
Commune ; ■—■ la Caricature en
en Allemagne, en Autriche, Angleterre, en Hollande et en
en Suisse.) Amérique ; — la Caricature en

Espagne, en Italie, en Belgique
et en Russie. C'est, comme on le voit, une entreprise
considérable et d'un très vif intérêt, car, comme le dit

Vignette des Leuchtkugeln.

(Gravure extraite de :
tes Mœurs et la Caricature

Champfleury dans la préface qu'il a écrite pour le volume
que nous avons sous les yeux, la caricature est « une
sorte de baromètre de l'opinion publique, une pèse de
l'état des esprits suivant les circonstances. Un peuple qui
manque de caricaturistes marche avec ces peuples heureux
qui n'ont pas d'histoire. Les rouages des institutions,
fonctionnant facilement dans certains pays, créent peu
d'antagonisme entre les citoyens et ce terrain est impropre
à donner naissance à un véritable caricaturiste.

« Il faut des nations profondément agitées par des
querelles religieuses et politiques, par des invasions, par
40, rue des Saints-Pères. 1885. j le relâchement des mœurs, pour que l'esprit national

comprimé et indigné produise des Breughel, des Hogarth,
des Goya, des Daumier. »

Aussi la caricature est-elle le genre qui permet le mieux
de se faire une idée exacte du caractère et de l'esprit parti-
culiers à chaque peuple. Elle sort pour ainsi dire des
entrailles de la nation. De toutes les manifestations artis-
tiques, elle est celle qui échappe le plus naturellement à
l'influence de l'imitation. Il serait exagéré de dire qu'elle
y échappe absolument. Ce volume même nous donnerait
un démenti si nous allions jusque-là, car l'auteur a plus
d'une fois constaté le contraire. Il signale, par exemple,
 
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