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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 12.1886 (Teil 1)

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Michel, André: Franҫois Boucher
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https://doi.org/10.11588/diglit.19705#0060

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FRANÇOIS BOUCHER. 49

une belle expectative. Je n'attends plus que la nouvelle de la décision pour leur faire mon compli-
ment. »

Il devait l'attendre plus de dix ans. Comme le remarquait très [bien de directeur de l'Aca-
démie de Rome, cette belle place ne convenait pas à tous. Il y fallait du tact, de l'activité, de
la souplesse, de la fermeté et des qualités d'administrateur; or, les deux candidats de Natoire
auraient fait de médiocres administrateurs ; Grimm prétend que Vanloo ne savait ni lire ni
écrire1 ; même après leur élévation à ce poste envié, nous verrons qu'ils n'en exercèrent ni

L'Amour désarmé.

Tableau de F. Boucher. Re'duction de l'estampe gravée en 1761 par Fessard et qui fait partie de la collection de M. H. Lacroix.

l'un ni l'autre les fonctions ; ce fut Lépicié et après lui Cochin que Marigny chargea, comme
on disait alors, « du détail des arts ».

On avait d'ailleurs en ce moment toutes sortes de bonnes raisons pour ajourner la nomination
du premier peintre. L'argent manquait; on en était réduit aux expédients. Il faut avoir dépouillé
les lettres éplorées du Directeur général au Contrôleur général des finances, les réclamations des
entrepreneurs et même des ouvriers, pour soupçonner l'état de dénuement où était tombé le
trésor. Comme il ne pouvait être question d'arrêter les folles prodigalités, on recherchait les
petites économies. Charles Coypel, quand on l'avait nommé, en 1747, avait été loyalement averti
par M. de Tournehem qu'il n'aurait à compter que sur le dixième de la pension anciennement

1. Correspondance littéraire, tome IX, page 5g. (Edition Tourneux.)
 
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