L' art: revue hebdomadaire illustrée (12.1886 (Teil 1))

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L'ART.

— Nos 8, g. Deux aigles tenant un écusson. Attribution
possible.

n'est pas de la main de notre maître. Haut., 3i cent.;
larg., 2 i cent, i/2.

— N° io. Ecusson portant un lévrier et surmonté d'un , — N° 49. Saint Christophe. Le saint s'appuyant de la
cimier, que domine à son tour un lion. Signé : M j- S. ' droite, cachée sous son manteau, sur un bâton, soutient

Probablement destiné à servir de carton à un vitrail. Fac-
ture large et robuste, mais assez vide. Douteux. Haut.,
42 cent.; larg., 28 cent. 1/2.

de l'autre le divin fardeau placé sur ses épaules. Le bas de
son vêtement traîne dans l'eau; il marche avec effort, et
ses traits, qui sont ceux d'un vieux bonhomme naïf et

— N° i5. La Salutation angélique. Dessin légèrement | même un peu gauche, nous disent clairement qu'il a
lavé. Manière de Schcen ; exécution consciencieuse, mais
peut-être trop froide pour être de sa main. La pièce dans
laquelle se trouve la Vierge est d'une architecture assez
soignée. La composition diffère de la gravure correspon-
dante en ce que l'ange est debout et s'avance vers la Vierge

au lieu de mettre un genou en terre

besoin de reprendre haleine. Celle de ses jambes qui est
nue montre le modelé maigre et nerveux propre à Martin
Schcen. L'Enfant Jésus, aux formes amples et nobles, a
saisi d'une main le globe, insigne de sa puissance; de
l'autre, il bénit. A gauche, des roseaux abritant des
canards; à droite, une cabane, un ermite, puis des rochers
Vol. U, 3, n° 7. Sainte Famille. La Vierge, tournée qui s'étendent au loin. L'onde a si peu de profondeur que
vers notre gauche, se l'enfant pourrait la

baisse pour contem- passer à gué ; elle ne

l'authenticité. Haut., détache d'une manière

, , Portrait d'homme. ,

20 cent.- 1/2; larg., plus pittoresque sur

t^., , Dessin de Schonqauer. (Musée de Bâle. Vol. U. 8, n' 81.) . - . IT ,

29 cent. D'après une le fond. L'ermite y est

note au crayon, il agenouillé, au lieu

existerait une copie de ce dessin au Musée de Dresde. | d'être debout; des roseaux ont pris la place du lis; les

— N° 42. Deux saintes assises et lisant. Elles sont , rochers offrent des contours moins bizarres. Le bambino,

tournées l'une vers l'autre et portent chacune une cou- i dont l'attitude est d'ailleurs la même dans les deux compo-

ronne. Près de celle de gauche, (sainte Marguerite?) on skions, n'a point d'auréole, et sa draperie est traitée avec

aperçoit un dragon, aux pieds de l'autre (sainte Agnès) plus de simplicité. Saint Christophe, surtout, offre des

un agneau. Les têtes se distinguent par une certaine
beauté, mais les draperies sont bien tourmentées pour
être de la main de notre artiste. Haut., 21 cent. 1/2;
larg., 32 cent.

— N° 47. Conversion de Saul. Au premier plan, Saul
dont le cheval s'abat; le futur apôtre des gentils appuie
une main sur sa poitrine et lève l'autre comme pour se
défendre. Dans un nuage apparaît Jésus-Christ. Au fond,
à gauche, une troupe de cavaliers, puis des arbres, un
château et un lac. A droite, un autre cavalier se sauve au
galop et se couvre la figure des deux mains. Ce dessin

variantes importantes qui font pencher la balance en faveur
du dessin. Sa physionomie n'exprime plus cette bienveil-
lance quelque peu banale qui signale la gravure, elle est
fortement individualisée et empreinte d'une sorte d'origi-
nalité naïve ; ses gestes aussi nous paraissent plus naturels
et plus heureux ; il ne s'inquiète plus de préserver son
manteau du contact de l'eau, mais emploie celle de ses
mains qui est libre à soutenir le passager qu'il s'est chargé
de transporter sur l'autre rive. Ce dernier motif seul suf-
firait à assurer le triomphe du précieux autographe du
musée de Bâle.