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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 12.1886 (Teil 1)

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Courajod, Louis: Histoire du département de la sculpture moderne au Musée du Louvre, [3]: le Musée d'Angoulème
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https://doi.org/10.11588/diglit.19705#0168

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LE M USÉE D'ANGOULÊME. 143

On attendit trois ans encore les subsides du trésor ou la bonne volonté de l'architecte du
roi. Enfin, en la bienheureuse année 1824, les salles de la sculpture moderne s'ouvrirent pour
la première fois au public, sous le nom de Galerie d'Angoulême, dans le coin de la cour du
Louvre connu sous le nom de Pavillon de Beauvais. Tel a été le laborieux enfantement des
collections de la sculpture moderne au Musée du Louvre.

En tète de la Description des ouvrages de la sculpture française des XVIe, XVIIe et
XVIIIe siècles exposés dans les salles de la Galerie d'Angoulême, publiée en 1824, le comte de
Clarac, conservateur des Antiques du Musée royal, plaçait cette préface :

« La plupart des sculptures de ces cinq nouvelles salles que la munificence du Roi a ajoutées à son Musée royal, et
qu'il vient d'honorer du nom de Galerie d'Angoulême, proviennent du Musée des Petits Augustins, où, ainsi qu'une foule
d'autres monumens qui ont été rendus aux lieux d'où ils avaient été enlevés, ces restes précieux delà sculpture française
avaient trouvé un asile contre la fureur destructive des temps orageux de la Révolution. On a donné aux différentes
salles, qui malheureusement n'ont pu être disposées dans un ordre chronologique, les noms des grands sculpteurs

La Salle de Germain Pilon au Musée d'Angoulême, sous la Restauration.
Fac-similé d'une vue gravée dans le Musée de sculpture de Clarac.

français qui ont fait renaître dans leur patrie le goût de la bonne sculpture, l'ont illustrée par leurs talens, et embellie par
les nombreux monuments qu'ils y ont élevés. Ces chefs de l'Ecole française, sont Jean Cousin, Jean Goujon,
Francheville, Germain Pilon, Le Puget. Autour de ces habiles maîtres viennent se grouper un grand nombre d'autres
sculpteurs sortis de leurs écoles dont ils soutinrent l'honneur, et qui contribuèrent à l'éclat dont les arts tirent briller les
règnes de François Ier, de Henri II et de Louis XIV.

Les cinq salles d'expositions comprenaient quatre-vingt-quatorze numéros et étaient ainsi
aménagées 1.

SALLE DE JEAN COUSIN.

1. — Vénus au bain, par Allegrain. N° 276 du catalogue de 1873.

2. — Bas-relief de la Force sous l'emblème d'un lion qui dévore un sanglier. Fragment du Monument des ducs de

Longueville. Nos 178 à 190 du catalogue de 187IL

3. — Charles Meigné. N° 3y du catalogue de 1873.

4. — Bataille d'Ivry. Bas-relief en marbre blanc, par Francheville (sic). N° i5o du catalogue de 1873.

5. — Esclave. Statue en marbre, par Michel-Ange. N° 28 du catalogue de 1873.

1. Afin de permettre au lecteur de se reconnaître dans la transmission, j'ai conservé les désignations quelquefois fautives imaginées
par Clarac. Les erreurs se trouveront rectifiées au cours du travail.
 
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