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276
L'ART
CDIII
Bibliothèque Internationale de l'Art, sous la direction
de M. Eugène Muntz. —Les Plaquettes, Catalogue rai-
sonné, précédé d'une introduction, par Emile Molinier,
Attache à la Conservation du Musée de Louvre. Tome Ier,
accompagné de 82 gravures. In-8° de 216 pages.
Paris, Librairie de l'Art, Jules Rouam, éditeur, 29,
Cité d'Antin, 1886.
Lorsque le savant Conservateur du Musée, de la
plus grand au plus petit, toute direction apathique, rêveuse,
engourdie, égoïstement paresseuse ou moralement affais-
sée, soit sans hésitation supprimée. Une direction de
Musée ne doit jamais être un fromage de Hollande où se
retire quelque fonctionnaire hors d'usage ailleurs ; il y
faut un esprit actif, plein d'initiative féconde, animé de la
passion de faire contribuer les trésors d'art confiés à ses
soins au constant développement de la prospérité natio-
nale, et sachant animer de sa foi dans sa mission tout
le personnel placé sous ses ordres et lui inspirer les
mêmes ardeurs patriotiques.
Bibliothèque et des Archives de Des livres comme ceux que
l'Ecole Nationale des Beaux-Arts
fonda, à la Librairie de l'Art,
la collection des Guides du Col-
lectionneur, ce fut à M. Emile
Molinier qu'il s'adressa pour
inaugurer la série, et l'accueil si
favorable que firent au Diction-
naire des Emailleurs la presse
et le monde des érudits et des
amateurs démontra éloquem-
ment l'excellence du choix au-
quel s'était arrêté M. Eugène
Mûntz. Celui-ci n'a pas été
moins heureusement inspiré
lorsqu'il a demandé au même
auteur les deux volumes dont la
Bibliothèque internationale de
l'Art vient de publier le premier.
Ce livre témoigne d'une pro-
fonde érudition et fait également
vient d'écrire successivement
M. Emile Molinier rentrent
entièrement dans cet ordre d'i-
dées. La parole, en attendant les
faits que nous avons hâte de voir
se produire et nombreux et fé-
conds, la parole préconise sur
tous les tons les applications de
l'art à l'industrie. Nous serions
enchanté si le remarquable tra-
vail de M. Molinier sur les Pla-
quettes de la Renaissance inspi-
rait une application vraiment
nouvelle de ces exhortations réi-
térées. Ces merveilleux petits
bronzes, M. Molinier vous ap-
prendra que d'illustres maîtres
n'ont jamais dédaigné de les
exécuter, qui pour embellir un
coffret, qui pour en former une
agrafe, une enseigne de cha-
peau, l'ornement d'un vêtement
ou d'un meuble. Pourquoi des
lè plus grand honneur au goût
du jeune archéologue que le
Louvre compte à juste titre au
nombre des membres les plus ' — 'fîcsr* l/jj>*>— artistes tels que les Chaplain,
distingués de son Conservatoire ; La Vierge, l'Enfant Jésus et plusieurs saints les Roty, les Ringel, etc., qui
il est de ceux dont on est en par Moderno. (Collection d'Ambras, à vienne.) de nos jours ressuscitent avec
droit de dire : The right man tant de talent l'art si séduisant
in the right place, et dont on attend le plus dans l'intérêt
du public pour qui les Musées sont destinés à devenir une
source d'enseignement supérieur pratique entre tous, si
l'on se décide enfin à en tirer parti dans le véritable sens
de la grandeur nationale. Ces Musées, que l'on a si follement
considérés jusqu'ici comme un simple luxe, une satisfac-
tion d'orgueil patriotique, dont le plus clair résultat était
de devenir la chose exclusive, ou autant vaut, de la plu-
part des Conservateurs, ces Musées ne sauraient être
rendus trop instructivement utiles au pays tout entier par
une suite de réformes aisées à accomplir, pourvu que, du
des médailleurs, ne s'appliqueraient-ils pas à remettre à
la mode ces minuscules bas-reliefs qui enthousiasment
quiconque a le sentiment de l'art? Le jour où ils le
voudront sérieusement, il nous paraît impossible qu'ils
ne soient pas acclamés et qu'une durable popularité
ne vienne pas grandir leur légitime renommée. Ils
le voudront promptement s'ils prennent la peine d'étu-
dier le très remarquable livre de M. Emile Molinier,'
le premier ouvrage complet consacré à ce genre d'oeuvres
d'art.
Paul Leroi.
Le Directeur-Gérant : EUGÈNE VÉRON.
L'ART
CDIII
Bibliothèque Internationale de l'Art, sous la direction
de M. Eugène Muntz. —Les Plaquettes, Catalogue rai-
sonné, précédé d'une introduction, par Emile Molinier,
Attache à la Conservation du Musée de Louvre. Tome Ier,
accompagné de 82 gravures. In-8° de 216 pages.
Paris, Librairie de l'Art, Jules Rouam, éditeur, 29,
Cité d'Antin, 1886.
Lorsque le savant Conservateur du Musée, de la
plus grand au plus petit, toute direction apathique, rêveuse,
engourdie, égoïstement paresseuse ou moralement affais-
sée, soit sans hésitation supprimée. Une direction de
Musée ne doit jamais être un fromage de Hollande où se
retire quelque fonctionnaire hors d'usage ailleurs ; il y
faut un esprit actif, plein d'initiative féconde, animé de la
passion de faire contribuer les trésors d'art confiés à ses
soins au constant développement de la prospérité natio-
nale, et sachant animer de sa foi dans sa mission tout
le personnel placé sous ses ordres et lui inspirer les
mêmes ardeurs patriotiques.
Bibliothèque et des Archives de Des livres comme ceux que
l'Ecole Nationale des Beaux-Arts
fonda, à la Librairie de l'Art,
la collection des Guides du Col-
lectionneur, ce fut à M. Emile
Molinier qu'il s'adressa pour
inaugurer la série, et l'accueil si
favorable que firent au Diction-
naire des Emailleurs la presse
et le monde des érudits et des
amateurs démontra éloquem-
ment l'excellence du choix au-
quel s'était arrêté M. Eugène
Mûntz. Celui-ci n'a pas été
moins heureusement inspiré
lorsqu'il a demandé au même
auteur les deux volumes dont la
Bibliothèque internationale de
l'Art vient de publier le premier.
Ce livre témoigne d'une pro-
fonde érudition et fait également
vient d'écrire successivement
M. Emile Molinier rentrent
entièrement dans cet ordre d'i-
dées. La parole, en attendant les
faits que nous avons hâte de voir
se produire et nombreux et fé-
conds, la parole préconise sur
tous les tons les applications de
l'art à l'industrie. Nous serions
enchanté si le remarquable tra-
vail de M. Molinier sur les Pla-
quettes de la Renaissance inspi-
rait une application vraiment
nouvelle de ces exhortations réi-
térées. Ces merveilleux petits
bronzes, M. Molinier vous ap-
prendra que d'illustres maîtres
n'ont jamais dédaigné de les
exécuter, qui pour embellir un
coffret, qui pour en former une
agrafe, une enseigne de cha-
peau, l'ornement d'un vêtement
ou d'un meuble. Pourquoi des
lè plus grand honneur au goût
du jeune archéologue que le
Louvre compte à juste titre au
nombre des membres les plus ' — 'fîcsr* l/jj>*>— artistes tels que les Chaplain,
distingués de son Conservatoire ; La Vierge, l'Enfant Jésus et plusieurs saints les Roty, les Ringel, etc., qui
il est de ceux dont on est en par Moderno. (Collection d'Ambras, à vienne.) de nos jours ressuscitent avec
droit de dire : The right man tant de talent l'art si séduisant
in the right place, et dont on attend le plus dans l'intérêt
du public pour qui les Musées sont destinés à devenir une
source d'enseignement supérieur pratique entre tous, si
l'on se décide enfin à en tirer parti dans le véritable sens
de la grandeur nationale. Ces Musées, que l'on a si follement
considérés jusqu'ici comme un simple luxe, une satisfac-
tion d'orgueil patriotique, dont le plus clair résultat était
de devenir la chose exclusive, ou autant vaut, de la plu-
part des Conservateurs, ces Musées ne sauraient être
rendus trop instructivement utiles au pays tout entier par
une suite de réformes aisées à accomplir, pourvu que, du
des médailleurs, ne s'appliqueraient-ils pas à remettre à
la mode ces minuscules bas-reliefs qui enthousiasment
quiconque a le sentiment de l'art? Le jour où ils le
voudront sérieusement, il nous paraît impossible qu'ils
ne soient pas acclamés et qu'une durable popularité
ne vienne pas grandir leur légitime renommée. Ils
le voudront promptement s'ils prennent la peine d'étu-
dier le très remarquable livre de M. Emile Molinier,'
le premier ouvrage complet consacré à ce genre d'oeuvres
d'art.
Paul Leroi.
Le Directeur-Gérant : EUGÈNE VÉRON.