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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 16.1890 (Teil 1)

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Müntz, Eugène: Les bordures des tapisseries de Raphael
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https://doi.org/10.11588/diglit.25869#0014

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4

C*

Bordure de

Conduis mon troupeau.
Dessin de MIle Marie Weber.

et dans les Saisons,

L’ART.

qu'on ne pouvait les attendre que du prince des
dessinateurs.

Pour thème principal de l'ornementation,
Léon X semble avoir indiqué l’illustration des
forces de la nature et des divisions du temps (les
Saisons, les Heures, les Parques), puis celle des
Forces morales (la Charité, l’Espérance et la Foi).
Le pape, distrait par d’autres fantaisies, et Ra-
phaël, débordé par d’autres occupations, n'eurent
pas le temps d’arrêter leur pensée sur les deux
dernières bordures ; aussi celles-ci ne contiennent-
elles que des grotesques sans signification sym-
bolique aucune.

Les tapisseries de Raphaël, ainsi que Bunsen
et Passavant l’ont démontré, étaient destinées à
prendre place entre les pilastres du chœur de la
chapelle Sixtine ; le trône du pape, placé à gauche,
étant considéré comme le point central. De là les
inégalités dans les dimensions des diverses pièces
(le Saint Paul en prison ou le Tremblement de
terre ne mesure que om,83 de large, tandis (\\iÉli-
mas frappé de cécité mesure 5 m. 36 cent.) ; de là
aussi l’absence de bordures verticales sur certaines
d’entre elles. Ces bordures, en effet, n’ornent, le
plus souvent, qu’un des côtés de la tapisserie et
non les deux, de manière à correspondre exacte-
ment aux pilastres qu’elles ont pour mission de
recouvrir.

Voici, avant d’aller plus loin, la liste des bor-
dures, avec l’indication, entre parenthèses, de la
tapisserie à laquelle elles se rapportent :

I. (La Pêche miraculeuse) — Des grotesques.
Ces ornements, sans grande signification, sont
évidemment l’œuvre d’un des collaborateurs de
Raphaël.

IL (Conduis mon troupeau.) — A gauche, les
Trois Parques ; à droite, les Quatre Saisons. Ces
deux bordures proclament, avec une souveraine
éloquence, l’intervention de Raphaël. Lui seul a
pu donner aux figures tant de liberté et tant de '
noblesse; lui seul a su marier les lignes avec ce
rythme incomparable.

III. (La Mort d’Ananie.) —- Les Trois Vertus
théologales. Ici reparaît l’infériorité que nous avons
constatée dans la bordure n° I. Les trois figures
principales sont infiniment trop faibles pour pro-
venir de la main de Raphaël. La plénitude de la
composition, l'harmonie et la pureté des lignes,
cette grâce exquise, ce galbe, que nous avons
rencontrés à un si haut point dans les Parques
font entièrement défaut. Rien de plus guindé ni

Bordure de

Conduis mon troupeau.
Dessin de Mlle Marie Weber.

de plus froid que

o«?.
 
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