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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 16.1890 (Teil 1)

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Molinier, Émile: L' orfèvrerie civile à l'exposition universelle de 1889, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25869#0250

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Surtout de table en argent,

par Mathurin Moreau. Orfèvrerie de la maison Christofle et Cîe. — (Exposition Universelle de 1889.

L'ORFÈVRERIE CIVILE

A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 18891

(fin)

Les noms de Mathurin Moreau, de Jules Coutan, de
Mercié, de Delaplanche, de Cheret, de Roty, un artiste
qui avec Chaplain a fait revivre l’art exquis du médailleur,

Pot a crème en argent, ’
par Chéret. Orfèvrerie de la maison Christofle et Cie.

(Exposition Universelle de 1889.)

se lisent sur les pièces que la maison Christofle a tenu à
honneur de nous montrer. Laissons de côté, si vous le
voulez bien, des pièces fort artistiques sans doute, mais
d’un tout autre caractère, telles que la fontaine et le service
à thé qui faisaient partie de son exposition, pour nous
occuper uniquement de ces pièces dont l’art du xtxe
siècle pourra toujours se faire honneur et dont il doit
s’honorer dès maintenant ; peut-être sont-elles d’une
utilité moins immédiate, car ce sont avant tout des pièces
d’apparat, mais nous ne saurions nous indigner de voir
exécuter des œuvres d’orfèvrerie d’une telle somptuosité.
N’aimerions-nous pas mieux retrouver, si la chose était
possible, quelque pièce par hasard échappée à la fonte
1. Voir l’Ait, 16” année, tome I". pages 14.S et eo5.

du somptueux mobilier d’argent exécuté pour Louis XIV,
que des couverts ou des écuelles à bouillon du xvne siècle :
Sans doute, nous nous consolons par la présence des uns
de l’absence des autres en face de la perte desquels nous ne
pouvons manifester que des regrets tout platoniques ;
mais il va sans dire que, même à une époque où l’art et
l’industrie n’avaient pas songé à divorcer, il y avait un
abîme au point de vue de la valeur et de la conception
artistiques entre l’orfèvrerie d’un riche bourgeois,orfèvrerie
faite pour les usages journaliers, et ces monuments destinés
surtout à accuser le faste et le luxe de leur possesseur. Ces
belles inutilités ne nous déplaisent point et, le jour où on
les crée, on est en droit de penser qu’on n’est pas éloigné
d’imprimer le même caractère d’art élevé aux objets plus
modestes qui tous les jours peuvent trouver acheteur.

M.Mathurin Moreau,dans son surtout de table et dans

Plateau en argent,

décoré de plantes naturelles. Orfèvrerie de la maison Christofle et Cie.
(Exposition Universelle de 1889.

son candélabre, sacrifie aussi un peu au goût du jour, au
style rocaille. Mais c’est un style rocaille rajeuni et renou-
velé qu’il nous montre, «aussi calme que du Louis XIV et
 
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