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Leroi, Paul: Les ouvrages de peinture, sculpture et gravure exposés au Champ de Mars
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.25869#0285
I, ■
■ <>4 i - W|
X
Les architectes se sont scrupuleusement abs-
tenus de prendre part à cette aventure sécession-
niste à laquelle regrettent profondément aujour-
d’hui de s’être associés la grande majorité des
adhérents; c’est un très galant homme qui s’est
laissé entraîner dans ce qu'il croyait être une
manifestation artistique pure de tout alliage, c’est
un peintre de mérite qui nous l’a spontanément
déclaré.
Cela démontre mieux que tous les commen-
taires combien est digne et sensée l’abstention des
architectes.
A une infime minorité près, les sculpteurs,
graveurs, aquafortistes et lithographes, se souve-
nant que, seule, l’union fait la force, ont suivi
l’exemple des architectes.
M. Jules Dalou, qui a infiniment d’esprit, n’a
certes pas été se lancer dans cette peu robuste
entreprise pour le vaniteux et médiocre honneur
de se voir, à trois reprises, imprimé tout vif, en tête
du catalogue, en tant que « Président de la Section de
Sculpture ». Il a, cela va de soi, de moins mesquines ambi-
tions et doit se trouver peu flatté de présider à l’exhibition
de deux douzaines de statuaires — le treizième en sus —
qui font maigre figure au Champ de Mars.
La sculpture sert d’introduction aux salles de peinture.
Aussi, dès l’entrée, a-t-on l’impression d’une manifestation avortée.
On se dit que ce n’était vraiment pas la peine de jouer aux ^
frères ennemis sous le fallacieux prétexte de respect de l’art, de
patriotisme offensé, etc., etc., pour ne pas aboutir à un véritable
Salon d’élite, et l’on pénètre dans les galeries de peinture en s’atten-
dant, après ce que l’on vient de voir, à un fâcheux fiasco.
L’art qui, de siècle en siècle, honore au plus haut degré l’École fran-
çaise, n’a pour champions au Champ de Mars que deux artistes d’ordre
%
Tome XLVIII.
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Les architectes se sont scrupuleusement abs-
tenus de prendre part à cette aventure sécession-
niste à laquelle regrettent profondément aujour-
d’hui de s’être associés la grande majorité des
adhérents; c’est un très galant homme qui s’est
laissé entraîner dans ce qu'il croyait être une
manifestation artistique pure de tout alliage, c’est
un peintre de mérite qui nous l’a spontanément
déclaré.
Cela démontre mieux que tous les commen-
taires combien est digne et sensée l’abstention des
architectes.
A une infime minorité près, les sculpteurs,
graveurs, aquafortistes et lithographes, se souve-
nant que, seule, l’union fait la force, ont suivi
l’exemple des architectes.
M. Jules Dalou, qui a infiniment d’esprit, n’a
certes pas été se lancer dans cette peu robuste
entreprise pour le vaniteux et médiocre honneur
de se voir, à trois reprises, imprimé tout vif, en tête
du catalogue, en tant que « Président de la Section de
Sculpture ». Il a, cela va de soi, de moins mesquines ambi-
tions et doit se trouver peu flatté de présider à l’exhibition
de deux douzaines de statuaires — le treizième en sus —
qui font maigre figure au Champ de Mars.
La sculpture sert d’introduction aux salles de peinture.
Aussi, dès l’entrée, a-t-on l’impression d’une manifestation avortée.
On se dit que ce n’était vraiment pas la peine de jouer aux ^
frères ennemis sous le fallacieux prétexte de respect de l’art, de
patriotisme offensé, etc., etc., pour ne pas aboutir à un véritable
Salon d’élite, et l’on pénètre dans les galeries de peinture en s’atten-
dant, après ce que l’on vient de voir, à un fâcheux fiasco.
L’art qui, de siècle en siècle, honore au plus haut degré l’École fran-
çaise, n’a pour champions au Champ de Mars que deux artistes d’ordre
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Tome XLVIII.