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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 16.1890 (Teil 1)

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Müntz, Eugène: Les bordures des tapisseries de Raphael
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https://doi.org/10.11588/diglit.25869#0017

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LES BORDURES DES TAPISSERIES DE RAPHAËL.

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en 1492, en qualité de légat. — IV. (La Guérison du paralytique.) Le cardinal de Médicis fait
prisonnier à la bataille de Ravenne ; le cardinal s’échappant de prison. — V. (La Mort
d’Ananie.) Le gonfalonier Ridolfi haranguant les Florentins; entrée du cardinal de Médicis à
Florence, en 1512. — VI. (La Conversion de saint Paul.) Saul persécutant les chrétiens. —
VIL (Le Sacrifice de Lystra.) Scènes de l’Histoire de saint Paul. — VIII. (Saint Paul à Athènes.)
Scènes de l’Histoire de saint Paul. — IX. (Saint Paul en prison.)

Un guerrier ou un voyageur assis ; devant lui, un personnage à
genoux.

Les bordures qui se rapprochent le plus de celles du Vatican,
par la similitude des sujets d’abord, par la richesse ensuite, sont
celles de la suite exposée au Palais du Prado (photographiées par
M. Laurent). Nous y retrouvons, sur la pièce dite Conduis mon
troupeau, les Trois Parques, d’un côté dans le même sens que dans
l’exemplaire du Vatican, de l’autre, dans le sens opposé ; puis, sur
la Guérison du boiteux, les Heures et les Saisons; sur le Sacrifice
de Lystra, Hercule et Atlas, Hercule et le Centaure ; enfin, sur la
Prédication de saint Paul à Athènes, les Trois Vertus théologales,
répétées à gauche et à droite. D’autres bordures, avec des figures
allégoriques (les Arts libéraux, etc.), d’un style facile et un peu
banal (auraient-elles pour auteur Perino del Vaga ?), complètent
l’ornementation de cette suite. Quant à la bordure horizontale infé-
rieure, elle se compose, non de motifs en camaïeu, mais de figures
allégoriques, que j’avoue n’avoir pas pris le temps de déchiffrer.

Les Parques, les Vertus théologales, les Heures du jour, se
retrouvent dans les tapisseries de Mantoue, transportées à Vienne
en 1866, de même que les deux scènes des Travaux d’Hercule, men-
tionnées ci-dessus.

Je soumets ici au lecteur un problème que je n’ai pas réussi
jusqu’ici à résoudre : Pourquoi, alors que les sujets mêmes des
tapisseries de Raphaël ont été copiés à l’infini (exemplaires de
Vienne, de Berlin, de Dresde, de Paris, de Madrid, etc.), les bor-
dures ont-elles si rarement tenté les interprètes ? Serait-ce que les
cartons de ces bordures aient été perdus de bonne heure à Bruxelles ?

Serait-ce que l’exécution en ait été trop coûteuse ? Ou que les
motifs aient paru se rapporter trop exclusivement à l’histoire de
Léon X? C’est un mystère qu’il faut renoncer à éclaircir.

Si les exemplaires de Madrid et de Mantoue reproduisent seuls
les principales bordures des Arapqi du Vatican, du moins des motifs
isolés, empruntés à la suite originale, se retrouvent sur un assez
grand nombre de tentures : sur les magnifiques Fêtes du roi
Henri LI de France, au Musée de Florence; sur l’Histoire du Roi,
composée par Le Brun et Van der Meulen pour Louis XIV, etc., etc.

Je reviens aux bordures des Araqpi du Vatican et je termine par un vœu auquel le lecteur
s’associera certainement de tout cœur : c’est que ces merveilles de l’ornementation soient repro-
duites pendant qu’il en est temps encore, je veux dire avant que les originaux. ne tombent en
lambeaux. Une telle entreprise me paraît digne d’être proposée à la libéralité éclairée du souverain
pontife, ainsi qu’à l’émulation des artistes de l’atelier de tapisseries du Vatican, qui tiendraient
certainement à honneur d’égaler leurs illustres devanciers du xvie siècle.

Saint Paul en prison
ou le Tremblement de terre.
Tapisserie du Vatican.
Dessin de Mlle Marie Weber.

Eugène Müntz.
 
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