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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 16.1890 (Teil 1)

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Hustin, A.: Exposition universelle de 1889: Les peintres du centenaire 1789-1889
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https://doi.org/10.11588/diglit.25869#0019

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LES PEINTRES DU CENTENAIRE. g

1838 et qui a été exposé à la Centennale, a rappelé combien sa manière fut froide et

Salon de
o-uindée.

O

Ce ne sont point les portraits,
dont se composait, d’une façon
presque exclusive, son Exposi-
tion, qui sont le plus pur de la
gloire de Paul Baudry. Le fils du
pauvre sabotier de la Roche-sur-
Yon, où il était né le 7 novembre
1828, avait, au sortir de l’atelier
Drolling, trouvé, dans la fréquen-
tation des maîtres de la Renais-
sance italienne, les accents de la
noblesse. C’est en les étudiant
avec passion, en faisant des copies
de leurs oeuvres, qu’il avait rêvé
de s’illustrer à son tour en déco-
rant de vastes surfaces, où les
délicatesses de sa pensée pour-
raient, à leur exemple, s’épanouir
en liberté. L'Opéra l’absorba dix
ans. L’hôtel Galbera, l’hôtel Païva,
la Cour de cassation, le château
de Chantilly, les salons de M. Van-
derbilt tentèrent tour à tour les
fiertés de son pinceau. C’est là,

dire en dépit de réminiscences flagrantes, qu’il a
écrit ses meilleurs poèmes. Il préparait une Jeanne
d’Arc pour le Panthéon, quand il fut enlevé le
17 janvier 1886.

On lui a élevé un monument au champ du
repos, comme on en a élevé un, en novembre
dernier, place Wagram, à Alphonse de Neuville
qui, né à Saint-Omer le 3i mai 1836, est mort à
Paris le 19 mai 1886. Destiné à la carrière admi-
nistrative par sa famille, qui ambitionnait pour lui
un siège au Conseil d’Etat, de Neuville se tourna
d’abord vers la mer et entra à l’école préparatoire
de Lorient. Plus tard, sur les instances de son
père, il se fit recevoir licencié en droit. Mais Raffet
et Charlet l'avaient passionné autrement que Cujas
et Demolombe. Avec la complicité de Bellangé, il
entra à l’atelier Picot et débuta au Salon de 1859
avec une Attaque de Malakojfqui lui valut les
encouragements de Delacroix. Sa route était tracée.
Il s’y maintint jusqu’à la fin de sa carrière, chan-
tant nos gloires militaires, racontant les héroïsmes
de 1870, tenant haut les cœurs, entretenant l’espé-
rance, en montrant dans ses Dernières Cartouches,

Croquis de Philippe Rousseau.

Philippe Rousseau.

Croquis de Philippe Rousseau d’après son portrait, par Édouard Dubufe.

on peut le

du Salon de 1873, propriété de M. C. L. Lefebvre, aussi bien que dans Saint-Privat, qu’en ces
jours de défaite l’honneur resta sauf.

Eugène Isabey eut cela de commun avec son père Jean-Baptiste, le grand miniaturiste, qu'il
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