Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 16.1890 (Teil 1)

DOI issue:
Notre bibliothèque
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.25869#0034

DWork-Logo
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
24

L’ART.

ticians and ex-ministers among the Italians n>ho, wliile
they deprecate any violent attempt to réalisé their hopes,
look forward to the day jvhen Austria n’hich lias noir
possessed herself of the interior of the Balkan peninsula,
may push on to Salonica, and having acquired a nen>
sea-board in the Aegean may voluntarily and peaceably
gield the Adriatic to Italy ’.

Voisine de Trieste est Muggia Vecchia, dont l’antique
église fut consacrée, en 1263, par l'évêque triestain
Arlongo.

L’ouvrage se termine par l'Histoire d’Aquileja et de

Saint Georges.

Une des figures du parement d’autel en vermeil du Dôme de Veglia.

Dessin de T. G. Jackson,

Grado et par leur description, où l’art tient légitimement
une large place. Dans la première de ces deux villes, dont

i. Page 279. « Pour plusieurs raisons, et peut-être par suite de la
politique du gouvernement autrichien, qui paraît aussi désireux de
supprimer les Slaves en Istrie que de les encourager en Dalmatie,
l’élément slave décline. Le résultat cependant n’est pas cette germa-
nisation de la province que naturellement les Autrichiens cherchent
à réaliser, dans toute l’Istrie, mais l’augmentation de l'élément italien
tant en nombre qu’en influence et à un degré qui ne peut manquer
d’encourager l’espoir de ces Italiens ardents qui acclament VItalia
irredenta et qui nous rappellent que l’Adriatique était autrefois un
lac italien.

« Il serait téméraire de prédire ce que sera l’avenir de l’Istrie,
mais il y a, parmi les Italiens, des politiques sérieux, d’anciens
ministres qui, tout en blâmant toute tentative violente pour réaliser
leurs espérances, attendent néanmoins le jour où l'Autriche, qui s’est
déjà rendue maîtresse de l’intérieur de la péninsule balkanique,
pourra pousser sa route jusqu’à Salonique, et, ayant acquis alors
un nouveau littoral dans la mer Égée, se décidera volontairement à
restituer pacifiquement l’Adriatique à l’Italie. »

l’état sanitaire laisse fort à désirer, — l’intelligence gou-
vernementale en cette fin du xixe siècle songe moins, en
Europe, à préserver les gouvernés de la malaria et d’autres
fléaux morbides, dont la science aurait aisément raison
aujourd’hui, qu’à écraser les peuples d’impôts, afin de
développer parmi les nations l’art glorieux de s’entretuer,
— dans la première de ces villes, le Dôme, son campanile,
la récente création du Musée, où l’on réunit les antiquités
romaines, qui abondent, et la collection, plus précieuse
encore, en monnaies, médailles, camées et gemmes, sans
parler des fragments architecturaux, formée par M. Carlo
Gregorutti dans sa villa, près de Fiumicello, c’est plus qu’il
n’en faut pour expliquer l’intrépidité de M. et Mme Jackson
à braver le climat délétère d’Aquileja. Ils ont ensuite gagné
Grado, dont la position est des plus salubres, Grado, cette
réduction de Venise dont la configuration n’est nullement
unique, ainsi qu’on le croit généralement.

Le Dôme de Grado, qu’aucun Anglais épris d’études

Chapiteau dans la nef du Dôme de Grado.
Dessin de T. G. Jackson.

architecturales n’avait visité, ni décrit avant M. Jackson,
mérite, à tous égards, la vingtaine de pages et les dessins
qu’il lui a consacrés ; la mosaïque du pavement, entre
autres morceaux importants, est reproduite en couleurs
avec une extrême fidélité.

VIII

Après avoir terminé leur minutieuse et si attachante
exploration de ce qui fut autrefois territoire vénitien, de
toutes ces localités qui, de Cattaro à Grado, furent gou-
vernées par la Sérénissime République durant les quatre
cents dernières années de son existence, les deux infati-
gables touristes se dirent qu’ils ne pouvaient mieux cou-
ronner leur pèlerinage artistique et historique qu’en visi-
tant à nouveau la reine de l’Adriatique. Cette conclusion
de leurs longues pérégrinations dans la cité de Saint-Marc,
dont ils venaient d’avoir tant d’occasions d’admirer l’an-
cienne puissance expansive, eut pour eux un charme plus
grand que n’en trouveront jamais les voyageurs ordinaires ;
M. Jackson le fait partager à ses lecteurs dans sa dernière
 
Annotationen