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L’ART.
dessinées d’après nature par 0. de Penne, et 40 vignettes
dans le texte, par Tavernier et O. de Penne. Grand in-
folio oblong. Paris, J. Rothschild, éditeur, 13, rue des
Saints-Pères, 1890.
J’ai la passion des chiens. C’est avouer que j’ai lu avec
émotion, avec une indicible joie l’épigraphe empruntée
à Walter Scott par M. PaulCaillard : « Le Tout-Puissant,
qui nous a donné le chien pour compagnon de nos plaisirs
et de nos travaux, l’a doué d’une noble natu're, incapable
de fourberie. Il n’oublie ni ses amis, ni ses ennemis, et se
souvient des bienfaits et des injustices. Il a une partie de
l’intelligence de l’homme, mais non sa fausseté. On peut
suborner un homme, mais on ne déterminera pas un chien
à déchirer son bienfaiteur. »
Douze chapitres très vivants débutent par le Choix
d’un chien, nous indiquent les Différentes races de chiens
que l’on peut employer à la chasse d tir, nous apprennent
Dessin de O. de Penne.
(Gravure extraite de : les Chiens d’arrêt.)
quelles sont les Différentes espèces de Petits Épagneuls
n'arrêtant pas. Puis se succèdent cinq chapitres exclusi-
vement réservés à la grave question Du Dressage.
Les Conseils concernant la mise du Chien en état de
Chasse sont l’objet du neuvième chapitre.
Les trois derniers traitent du Blanc dans la couleur
des Setters Gordon et des Setters Irlandais, des Beagles
employés à la Chasse d tir et de Y Hygiène du Chenil.
L’auteur, qui est un grand chasseur devant l’Éternel,
se prononce sur chaque point avec une compétence
absolue. C’est dire si son livre sera recherché par tous nos
Nemrods.
Quant à l’illustration, M. de Penne s’est surpassé dans
ses aquarelles et M. Tavernier et lui ont rivalisé d’exacti-
tude et de goût dans l’exécution des vignettes dont est
semé le texte.
Ainsi que vous vous en doutez, l’éditeur de son côté a
fait merveille pour atteindre à la perfection typographique;
il a réussi à souhait à établir un ouvrage irréprochable,
plus soigné encore, si c’est possible, que ses Chevaux de
course, son grand succès de l’an dernier.
Louis Decamps.
Dessin de ü. de Penne.
(Gravure extraite de : les Chiens d’arrêt.)
DXL
Eschyle. L’Orestie. Traduction d’ALFRED Pierron, avec
une Préface de Jules Lemaître. Dessins de Rochegrosse,
gravés à l’eau-forte par Champollion. In-18 raisin de
xx-286 pages. Paris, Librairie des Bibliophiles, 7, rue
de Lille. M DCCC LXXXIX.
Nos plus chaleureuses félicitations à M. Jouaust et
puisse-t-il, en l’an de grâce 1890 et pendant de longues
années, continuer à nous donner d’aussi adorables
volumes que ceux dont se compose sa Bibliothèque-Bijou.
Ce sont d’exquises merveilles typographiques ces petits
livres imprimés avec cadres rouges, sur papier vélin de
Hollande, et ornés d’eaux-fortes et de gravures sur bois.
L’extrême variété est un autre mérite, et des plus
attrayants, de la Bibliothèque-Bijou. Bernardin de Saint-
Pierre, La Fontaine, Chateaubriand, le Tasse, Anacréon,
Théocrite l’ont inaugurée, et voici que l’écrin s’enrichit
d’Eschyle, en attendant maintes autres oeuvres de choix
dont la Librairie des Bibliophiles nous réserve la surprise.
Je n’ai pas à faire l’éloge de M. Champollion ; les lec-
teurs de l’Art apprécient hautement son talent; je vou-
drais lui voir graver des compositions de plus de style
que n’en peuvent avoir des dessins de M. Rochegrosse.
Un éditeur du rare mérite de M. Jouaust, cet imprimeur-
L’ART.
dessinées d’après nature par 0. de Penne, et 40 vignettes
dans le texte, par Tavernier et O. de Penne. Grand in-
folio oblong. Paris, J. Rothschild, éditeur, 13, rue des
Saints-Pères, 1890.
J’ai la passion des chiens. C’est avouer que j’ai lu avec
émotion, avec une indicible joie l’épigraphe empruntée
à Walter Scott par M. PaulCaillard : « Le Tout-Puissant,
qui nous a donné le chien pour compagnon de nos plaisirs
et de nos travaux, l’a doué d’une noble natu're, incapable
de fourberie. Il n’oublie ni ses amis, ni ses ennemis, et se
souvient des bienfaits et des injustices. Il a une partie de
l’intelligence de l’homme, mais non sa fausseté. On peut
suborner un homme, mais on ne déterminera pas un chien
à déchirer son bienfaiteur. »
Douze chapitres très vivants débutent par le Choix
d’un chien, nous indiquent les Différentes races de chiens
que l’on peut employer à la chasse d tir, nous apprennent
Dessin de O. de Penne.
(Gravure extraite de : les Chiens d’arrêt.)
quelles sont les Différentes espèces de Petits Épagneuls
n'arrêtant pas. Puis se succèdent cinq chapitres exclusi-
vement réservés à la grave question Du Dressage.
Les Conseils concernant la mise du Chien en état de
Chasse sont l’objet du neuvième chapitre.
Les trois derniers traitent du Blanc dans la couleur
des Setters Gordon et des Setters Irlandais, des Beagles
employés à la Chasse d tir et de Y Hygiène du Chenil.
L’auteur, qui est un grand chasseur devant l’Éternel,
se prononce sur chaque point avec une compétence
absolue. C’est dire si son livre sera recherché par tous nos
Nemrods.
Quant à l’illustration, M. de Penne s’est surpassé dans
ses aquarelles et M. Tavernier et lui ont rivalisé d’exacti-
tude et de goût dans l’exécution des vignettes dont est
semé le texte.
Ainsi que vous vous en doutez, l’éditeur de son côté a
fait merveille pour atteindre à la perfection typographique;
il a réussi à souhait à établir un ouvrage irréprochable,
plus soigné encore, si c’est possible, que ses Chevaux de
course, son grand succès de l’an dernier.
Louis Decamps.
Dessin de ü. de Penne.
(Gravure extraite de : les Chiens d’arrêt.)
DXL
Eschyle. L’Orestie. Traduction d’ALFRED Pierron, avec
une Préface de Jules Lemaître. Dessins de Rochegrosse,
gravés à l’eau-forte par Champollion. In-18 raisin de
xx-286 pages. Paris, Librairie des Bibliophiles, 7, rue
de Lille. M DCCC LXXXIX.
Nos plus chaleureuses félicitations à M. Jouaust et
puisse-t-il, en l’an de grâce 1890 et pendant de longues
années, continuer à nous donner d’aussi adorables
volumes que ceux dont se compose sa Bibliothèque-Bijou.
Ce sont d’exquises merveilles typographiques ces petits
livres imprimés avec cadres rouges, sur papier vélin de
Hollande, et ornés d’eaux-fortes et de gravures sur bois.
L’extrême variété est un autre mérite, et des plus
attrayants, de la Bibliothèque-Bijou. Bernardin de Saint-
Pierre, La Fontaine, Chateaubriand, le Tasse, Anacréon,
Théocrite l’ont inaugurée, et voici que l’écrin s’enrichit
d’Eschyle, en attendant maintes autres oeuvres de choix
dont la Librairie des Bibliophiles nous réserve la surprise.
Je n’ai pas à faire l’éloge de M. Champollion ; les lec-
teurs de l’Art apprécient hautement son talent; je vou-
drais lui voir graver des compositions de plus de style
que n’en peuvent avoir des dessins de M. Rochegrosse.
Un éditeur du rare mérite de M. Jouaust, cet imprimeur-