NOTRE BIBLIOTHEQUE.
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avec un retentissement égal, à établir cette brillante répu-
tation. About a beaucoup écrit depuis, mais peut-être
n’a-t-il rien fait qui dépasse Tolla en valeur et en intérêt.
C’était donc une idée excellente de choisir ce roman dans
l’œuvre considérable de l’homme que beaucoup de bons
iuges regardent comme le dernier des prosateurs français.
Il faut ajouter que Tolla, grâce à ce que l’auteur ne
s’exempte jamais des règles du bon ton et du bon goût,
peut passer sans danger dans toutes les mains. C’est une
condition de plus que l’ouvrage remplit pour mériter un
rang entre les véritables classiques du roman.
Dans cette belle et attrayante édition, on retrouve avec
Victoires et Revers.
(Gravure extraite de : Mémoires de Léda, Histoire d'un cheval.)
plaisir ces aventures si amusantes d’abord, si émouvantes
ensuite, et toujours contées dans la meilleure langue, avec
une allure leste et dégagée comme celle du style des Beau-
marchais et des Marivaux; on sera charmé, en feuilletant
ces pages, d’un si bel aspect, de renouer connaissance
avec ces personnages dessinés par un crayon si vif et si
alerte. Tolla, œuvre du plus haut mérite, va certainement
devoir à cette publication un regain de succès et de noto-
riété.
Les illustrations sont dues à M. Félicien de Myrbach,
qui a traité successivement les scènes, de caractère si divers,
qui se déroulent au cours de ce délicieux livre.
E. Dumont.
DXLIII
Le Victor Hugo de la Jeunesse. Petit Paul. — Les
Pauvres Gens. — La Légende du beau Pecopin. —
L’Épopée du lion. Illustrations de A. Brun, Adrien
Marie, A. Lançon, C. Julien, J. Ferat, Ludovic Mou-
chot, Rochegrosse, Wogel. Gravure de Méaulle. Un
volume grand in-8° de 272 pages. Paris, C. Marpon et
E. Flammarion, éditeurs, 26, rue Racine,près l’Odéon.
Nous savons, par Eckermann, que Goethe s’égayait un
peu de voir, vers 1823, un éditeur anglais offrir aux lec-
teurs un Shakespeare des familles. M. Renan, dans un
article célèbre, l’un des meilleurs qui soient sortis de sa
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avec un retentissement égal, à établir cette brillante répu-
tation. About a beaucoup écrit depuis, mais peut-être
n’a-t-il rien fait qui dépasse Tolla en valeur et en intérêt.
C’était donc une idée excellente de choisir ce roman dans
l’œuvre considérable de l’homme que beaucoup de bons
iuges regardent comme le dernier des prosateurs français.
Il faut ajouter que Tolla, grâce à ce que l’auteur ne
s’exempte jamais des règles du bon ton et du bon goût,
peut passer sans danger dans toutes les mains. C’est une
condition de plus que l’ouvrage remplit pour mériter un
rang entre les véritables classiques du roman.
Dans cette belle et attrayante édition, on retrouve avec
Victoires et Revers.
(Gravure extraite de : Mémoires de Léda, Histoire d'un cheval.)
plaisir ces aventures si amusantes d’abord, si émouvantes
ensuite, et toujours contées dans la meilleure langue, avec
une allure leste et dégagée comme celle du style des Beau-
marchais et des Marivaux; on sera charmé, en feuilletant
ces pages, d’un si bel aspect, de renouer connaissance
avec ces personnages dessinés par un crayon si vif et si
alerte. Tolla, œuvre du plus haut mérite, va certainement
devoir à cette publication un regain de succès et de noto-
riété.
Les illustrations sont dues à M. Félicien de Myrbach,
qui a traité successivement les scènes, de caractère si divers,
qui se déroulent au cours de ce délicieux livre.
E. Dumont.
DXLIII
Le Victor Hugo de la Jeunesse. Petit Paul. — Les
Pauvres Gens. — La Légende du beau Pecopin. —
L’Épopée du lion. Illustrations de A. Brun, Adrien
Marie, A. Lançon, C. Julien, J. Ferat, Ludovic Mou-
chot, Rochegrosse, Wogel. Gravure de Méaulle. Un
volume grand in-8° de 272 pages. Paris, C. Marpon et
E. Flammarion, éditeurs, 26, rue Racine,près l’Odéon.
Nous savons, par Eckermann, que Goethe s’égayait un
peu de voir, vers 1823, un éditeur anglais offrir aux lec-
teurs un Shakespeare des familles. M. Renan, dans un
article célèbre, l’un des meilleurs qui soient sortis de sa